L'origine des langues

L'origine des langues

7 septembre 2016 Non Par Bible & Science Diffusion

Par Williams Alexander

Il y a plusieurs années, un ami m’a dit, en réponse à mon défi biblique concernant ses positions théistes évolutionnistes : « Si Dieu ne nous a pas fait évoluer à partir des singes, pourquoi nous a-t-il fait tant ressembler à eux ? » Je n’avais pas de réponse !
Ma réponse ces jours-ci est que Dieu a voulu nous garder humbles en nous rappelant continuellement que nous sommes des êtres créés. Comme c’est le cas, la domination de l’homme déchu sur la création a été caractérisée par l’arrogance, l’exploitation et, dans certains cas, la cruauté. Imaginez combien cela aurait été pire s’il n’y avait pas existé de mammifères sur la terre, aucune créature à poil et à sang chaud pour nous rappeler ce que nous sommes. Si la vie était constituée seulement de reptiles, d’amphibiens, d’oiseaux, de poissons, d’invertébrés, de plantes et de microbes, l’homme aurait été si différent des autres créatures qu’il se serait fait prendre bien plus encore dans le piège de se prendre pour un « dieu » lui-même.
En dépit de toute l’attention consacrée à la similarité génétique entre l’homme et les autres créatures, tout le monde sait que les humains sont différents. Très différents. Mais où se situe cette différence ?

Le langage humain

Martin Nowak, ancien professeur de biologie mathématique à l’université d’Oxford et maintenant chef de programme en biologie théorétique à l’Institut d’Étude Avancée de Princeton, avance que le langage humain est « peut-être le trait le plus intéressant qui ait émergé depuis 500 millions d’années ». Selon le schéma évolutionniste, c’est l’événement le plus important depuis l’origine de la vie multicellulaire. Ce qui est remarquable chez l’homme, selon le professeur Nowak, c’est le langage.
Tous les animaux communiquent. Les oiseaux chantent, les chiens aboient, les abeilles dansent, les chimpanzés font des grimaces et produisent des sons aigus. Même les fourmis – alors qu’elles se croisent, se transmettent des informations à propos de la nourriture et des activités du nid. Mais seuls les humains ont un langage syntaxique.
Le langage syntaxique est la capacité d’employer des symboles dans un nombre illimité de combinaisons. Toute communication est symbolique – un son ou un signal est mentalement associé avec un sens particulier. Un chien peut aboyer pour saluer son maître ou l’avertir de la présence d’un intrus. Les singes peuvent être enseignés à employer des signes comme symboles, mais en général ils vont associer seulement un symbole pour désigner un concept. Ils peuvent aligner quelques symboles ensemble, mais la restriction “un symbole par concept” demeure et l’ordre des symboles n’a pas d’importance particulière. Mais les humains peuvent prendre un alphabet de 26 lettres et construire à partir de celui-ci une variété infinie d’expressions, qui vont des romans épiques comme Guerre et Paix jusqu’aux encyclopédies renfermant des connaissances en plusieurs volumes. Et non seulement les symboles ont des sens particuliers, mais l’ordre dans la séquence a aussi son importance. Un singe peut employer un symbole pour désigner une fleur, mais un humain peut écrire une bibliothèque de livres sur le sujet sans en avoir encore épuisé les possibilités.
Ici, les créationnistes peuvent immédiatement identifier le but sous-jacent au langage humain : Dieu nous a donné le langage afin que nous puissions communiquer avec Lui et les uns avec les autres. Mais comment les évolutionnistes peuvent-ils expliquer l’origine du langage ? La réponse courte est : « Ils en sont incapables. »

L’apprentissage du langage

Le paradoxe de l’acquisition du langage est le suivant : depuis la petite enfance, les enfants apprennent leur langue native en écoutant leurs parents l’employer, cependant personne n’enseigne au jeunes enfants les règles de la langue, parce que dans la plupart des cas, les parents ne connaissent pas ces lois eux-mêmes – ils ne font qu’employer la langue comme leurs parents le faisaient avant eux. Une solution proposée à ce paradoxe est que l’enfant apprend les règles du langage en expérimentant et en faisant des erreurs, associant ce qui est entendu avec un assortiment restreint de grammaires potentielles qui sont innées chez lui. Cet assortiment inné de grammaires potentielles est appelé la grammaire universelle.
Les évolutionnistes n’aiment pas l’idée d’une grammaire innée universelle du fait que cela montre un dessein sous-jacent, mais les preuves ne semblent pas leur permettre d’autres alternatives comme explication. Le nombre de grammaires potentielles doit excéder les 6 000 langues humaines connues, mais il ne peut pas être infini. Ceci inclut le langage des signes que les gens sourds font passer par les mêmes régions du cerveau que les entendants qui emploient le langage parlé. S’il y avait un nombre infini de grammaires potentielles parmi lesquelles choisir, un enfant ne serait jamais capable d’identifier celle qui est exacte. C’est parce que le langage change avec le temps et qu’il n’y a jamais une association parfaite entre ce qui est entendu et la version « idéale » qui est innée. Tel qu’il est, cependant, le processus est inerrant et précis – tous les enfants au sein d’une communauté parlant une seule langue en viennent à parler la même langue (à moins qu’ils n’aient des déficiences physiques, bien entendu). Ceci signifie que nous devons avoir en nous tous le même modèle pour ce type particulier de langage.
Comment un tel système peut-il évoluer par mutation et sélection naturelle ? Voici comment Nowak est ses amis tentent de l’expliquer.

« L’évolution » du langage

Tout d’abord, nous devrions faire remarquer que le langage n’est pas la propriété d’un individu, mais d’une population. Tout le monde doit l’avoir, sinon cela ne fonctionne pas. Ce n’est pas suffisant pour une personne de posséder des milliers de grammaires potentielles innées en contact avec une langue particulière, il faut une communauté de gens parlant cette langue !
Ainsi, ils commencent leur scénario évolutif avec l’affirmation : « Il y a une population d’individus. Chacun emploie un langage particulier. » Les évolutionnistes commencent avec le postulat que chaque individu est déjà capable de parler un langage particulier ! Ensuite, ils suggèrent un scénario darwinien de la survie du plus fort pour décider quel langage particulier se retrouve avec le plus d’usagers.
Leur explication évolutionniste de la grammaire universelle commence de la même manière : « Imaginez une population d’individus employant [un nombre différent] de grammaires universelles », et ensuite ils procèdent avec un autre scénario basé sur la survie du plus fort pour voir laquelle gagne.
Ainsi, pour expliquer la grammaire universelle, vous devez commencer avec une grammaire universelle. Pour expliquer les différentes sortes de langages, vous devez commencer avec différentes sortes de langages. Pour expliquer comment une communauté peut communiquer en employant le langage, vous devez commencer avec une communauté pouvant communiquer avec le langage. Ce ne sont pas juste des arguments circulaires, mais des arguments circulaires complexes mutuellement interdépendants et complètement liés ensemble !

Les experts sont d’accord.

Le professeur émérite Luigi Cavalli-Sforza de l’Université de Stanford est reconnu comme l’expert le plus compétent au monde sur les populations humaines. Au cours des 55 dernières années, il a développé des méthodes ingénieuses pour comprendre l’histoire de tout le monde… au sujet de la manière (qu’il croit, en tant qu’évolutionniste – N.D.L.T.) dont nos espèces ont évolué et se sont répandues, conduisant aux différentes races, cultures et langues.
Cavalli-Sforza est d’accord avec Nowak pour dire que le langage est la principale caractéristique qui nous distingue des singes. « Les enfants sont nés avec la propension et l’habileté de comprendre un langage… cela nécessite une anatomie et une structure neurologique toutes particulières, ce que les singes n’ont pas et ce que Cavalli-Sforza croit que nos plus vieux ancêtres possédaient.
Si le langage a évolué par étapes selon le modèle de Darwin, l’on serait en droit de s’attendre à trouver des langues « primitives » et des langues « avancées », mais Cavalli-Sforza reconnaît qu’il n’existe pas de langues primitives. Tous les hommes contemporains emploient des langues complexes ; la grammaire et la syntaxe de certains peuples « primitifs » sont en fait plus riches et plus précises que des langues évoluées comme l’anglais et l’espagnol.
Cavalli-Sforza a écrit la chose suivante : « La plupart des familles de langues ont l’air d’être apparues pendant une brève période d’il y a 25 000 ans à 6 000 ans. » Ceci est bien trop récent en termes évolutionnistes, c’est impossible. Selon ces évolutionnistes, le langage nous distingue des singes ; le langage était présent dans nos plus lointains ancêtres humains et, toujours selon eux, notre ancêtre commun avec les singes le plus proche a vécu il y a 5 millions d’années. Où donc ont disparu ces 99,5-99,9 % de l’histoire des langues ? Les créationnistes diront, bien entendu, qu’ils n’ont jamais existé !
Si nous révisons la période évolutionniste de 6 000 à 25 000 ans de Cavalli-Sforza, alors nous arrivons, en termes bibliques, à la période postdiluvienne, ce qui s’agence bien avec l’époque de la tour de Babel. Et cette « brève période » s’harmonise bien avec l’idée que Dieu a confondu les langues des hommes de Babel afin de les disperser sur la surface de la terre, lire Genèse 11:1-9.
Les évolutionnistes ne peuvent expliquer l’origine des langues. C’est beaucoup trop complexe. Ils doivent commencer avec le langage, et non pas avec juste une personne, mais avec une communauté entière le parlant en même temps. Ils doivent commencer non seulement avec un langage, mais encore avec des milliers de langages, non acquis, mais innés – non lentement acquis au cours de millions d’années, mais au cours d’une brève période de seulement quelques milliers d’années.
La séquence ancêtres-descendants ne conduit pas non plus à une langue originelle commune à toutes, mais s’arrête à une famille d’environ 17 langues. Il n’y a aucun signe ici d’un prototype ancêtre-descendant lent et graduel, allant du simple au complexe. La correspondance avec le tableau biblique d’une création récente et ensuite d’une dispersion humaine à Babel est extraordinaire.

L’histoire de la langue grecque contredit totalement le modèle évolutionniste darwinien.

Au lieu de passer du simple au complexe, elle est plutôt passée du complexe au simple, y perdant beaucoup en nuance ! Dans le grec classique, il y avait plus de formes de temps et de mode que dans le grec moderne ; par exemple, le mode optatif a disparu, le temps plus-que-parfait est obsolète, la forme duelle n’existait déjà plus au temps du Nouveau Testament, et ainsi de suite. Le langage primaire du style « Moi, Tarzan, toi Jane » que l’on entend au cinéma n’est justement que cela, de la fiction ! L’étude de langues parlées par des peuples dits « primitifs » manifeste aussi la grande complexité de leurs langues même s’ils ne les ont pas transposées en écriture.

Sources :
– Alexander Williams, B. Sc., M. Sc. (avec félicitations), MAIBiolo., Dip. C.S., Th. L., tiré du magazine Creation, juin-août 2003.
http://www.croixsens.net/creation/langage.php