L'évolution : une théorie invalidée par les faits
Par Gérald Pech, Louis Boné, Marc Polo et Philippe David
1. Introduction
Dans le livre De la Genèse au génome édité sous la direction de Lydia Jaeger et paru récemment (février 2011) aux Editions de l’Institut Biblique, Excelsis et GBU, deux chapitres ont été consacrés aux preuves scientifiques en faveur de la théorie de l’évolution. Ces chapitres sont : « Les preuves et les questions ouvertes de la théorie de l’évolution » (pages 55 à 67) du généticien évangélique Pascal Touzet, et « Les fossiles et l’évolution » du paléontologue Marc Godinot, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, catholique (pages 69 à 83). Par cet ouvrage collectif, les auteurs ont clairement exprimé leur adhésion sans faille à la théorie de l’évolution, à sa logique darwinienne, s’alignant de fait sur l’appréciation de Richard B. Goldschmidt qui avait déclaré que « l’évolution du monde animal et végétal est considérée par tous ceux qui sont capables de jugement comme un fait qui n’a besoin d’aucune preuve supplémentaire. » (American Scientist 1952, 40:84).
Ce présent article a pour objet l’examen de la validité de ce qui a été avancé par deux scientifiques chrétiens comme étant des preuves, acceptées de façon consensuelle par la communauté scientifique internationale, de la théorie synthétique moderne de l’évolution, encore appelée le néodarwinisme. Il ne prétend aucunement fournir une réfutation exhaustive et systématique de l’évolution, mais se contente de s’arrêter sur les arguments mentionnés dans De la genèse au génome.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire de bien définir les termes utilisés afin d’éviter toute ambiguïté. Comme Henri Blocher, nous n’entendons pas ici traiter la question de l’origine de la vie, ou encore d’abiogenèse. Le terme d’évolution sera utilisé tout au long de cet article dans le sens de transformisme interspécifique à travers la descendance d’un ancêtre commun par modifications des espèces, phénomène appelé dans la littérature « macro-évolution ». Les variabilités intraspécifiques, souvent appelées, mais à tort, « micro-évolution », ne rentreront donc pas dans le cadre de la définition. Il convient, à ce stade, de remarquer que Touzet ne prend même pas la peine de faire cette distinction et confond donc les deux processus dès le départ, comme si une preuve de l’évolution à petite échelle établissait la preuve de l’évolution générale, comme si les deux processus étaient interchangeables.
2. Le témoignage du registre fossile
2.1. Les fossiles
Comme Darwin l’avait reconnu en son temps, la doctrine de l’évolution tient ou tombe avec les fossiles. Selon cette théorie, si elle est vraie, une quantité colossale de fossiles de créatures intermédiaires doit être enfermée dans les strates géologiques. Ils sont l’unique preuve possible de l’existence, à un moment donné du passé, du passage entre espèces différentes. Or cette preuve unique était absente à l’époque de Darwin. Darwin reconnaissait cette absence de formes intermédiaires, mais il l’attribuait au faible nombre de fossiles découverts et à l’extrême rareté de leur formation.
« La géologie ne révèle assurément pas une série organique bien graduée, et c’est en cela, peut-être, que consiste l’objection la plus sérieuse qu’on puisse faire à la théorie. Je crois que l’explication se trouve dans l’extrême insuffisance des documents géologiques. » (L’origine des espèces, p. 344).
Darwin pensait, espérait que les recherches paléontologiques confirmeraient sa théorie, mais de son vivant, il se cramponnait à cette hypothèse devenue sa vision du monde. Mais aujourd’hui les muséums du monde entier contiennent plus de deux cents millions de fossiles de sorte qu’il est impossible d’avancer que le registre fossile est incomplet. Comme Carl Werner l’écrit en citant de nombreux paléontologues réputés, « les archives fossiles sont complètes, équilibrées, précises et impressionnantes. » Que nous enseignent donc aujourd’hui les fossiles après 150 de recherches et de fouilles intenses ? Il est possible d’affirmer que les fossiles témoignent d’une histoire de la Terre marquée par des catastrophes de grande ampleur, la discontinuité, la complexité et la stabilité des espèces.
2.2. La discontinuité du registre fossile
Pratiquement toutes les nouvelles espèces fossiles découvertes depuis les années 1860 représentant des milliers d’espèces différentes montrent soit des formes voisines ou identiques aux espèces connues, soit des types, des groupes uniques de parenté inconnue. L’absence de nombreuses formes intermédiaires exigées par la théorie de l’évolution est remarquable. Dès le début de leur apparition dans les archives fossiles, les onze grands types d’invertébrés sont complètement distincts les uns des autres. Ces groupes fondamentaux sont donc apparus sans histoire évolutive. Les fossiles démontrent les fossés énormes qui existent entre toutes les espèces, passées et présentes. Ces faits bruts justifient un verdict sans appel de la part des scientifiques évolutionnistes les plus renommés :
– George Neville : « … le registre fossile continue toujours d’être composé principalement par des fossés. »
– Stephen Jay Gould : « … L’archive fossile avec ses transitions abruptes ne soutient en rien un changement graduel… Tous les paléontologistes savent que l’archive fossile contient précisément peu de formes transitoires ; les transitions entre les groupes majeurs sont caractéristiquement abruptes. »
– Steven M. Stanley : « … le registre fossile connu ne documente pas un seul exemple d’évolution phylogénique accomplissant une transition morphologique majeure et donc n’offre aucune preuve que le modèle gradualiste puisse être valable. »
Autrement dit, les fossiles ne témoignent en rien d’une histoire transformiste graduelle mais bien plutôt d’apparitions soudaines de créatures entièrement formées et fonctionnelles, soit de créations spéciales.
2.3. La complexité
Aujourd’hui, les organismes sont rangés dans des séquences allant du plus « simple » au plus « complexe », mais si nous regardons à chaque plan de base séparément nous nous apercevons que les types « primaires » ne sont pas simples. Ils sont au contraire extrêmement complexes. Dès la base de la colonne géologique, se trouvent beaucoup d’exemples d’organismes complexes défiant toute imagination : par exemple, l’œil incroyablement complexe des trilobites qui font partie pourtant des animaux les plus anciens.
L’apparition quasi-simultanée des grands groupes d’invertébrés dès le début de la vie montre la présence d’organes complexes : yeux composés, appareils digestifs, appareils locomoteurs, système nerveux, organes des sens (fossiles du gisement d’Ediacara, etc.).
2.4. La stabilité ou invariance des espèces
Un « fossile vivant » est un animal ou une plante vivant aujourd’hui, mais en même temps présent dans le registre fossile. Ce sont des organismes que les scientifiques croyaient éteints et que l’on a retrouvé vivants. Il existe des centaines de fossiles vivants. Les plus connus sont le Cœlacanthe (qui était censé être un fossile caractéristique d’une époque, ainsi qu’une forme transitoire), le Dipneuste, le Trilobite, le Limule, l’Huître, le Nautile, le Péripate, la Myxine, la Lamproie, le Grand Requin Blanc, l’Esturgeon, les Mille–pattes, le Poisson d’argent, le Cafard, la Libellule, l’Hattéria, la Salamandre et presque tous les autres reptiles. Parmi les oiseaux, on peut citer le Huard (plongeon arctique) et le Grèbe, le Rouge–Bec tropical et la Frégate, le Coucou et la Mouette. Viennent ensuite l’Opossum et le Tatou à neuf bandes, le Castor, la Chauve-souris Frugivore, le Lamantin. Les plantes sont aussi souvent préservées en état fossile : les Lycopodes, la Prêle, la Fougère, le Ginkgo, les Araucarias, le Séquoia… Sans parler aussi des nombreux insectes trouvés inchangés dans l’ambre : blattes, moustiques…
Les « fossiles vivants » sont un témoin fidèle de la stabilité des espèces dans le temps puisque les organismes sont restés identiques à eux-mêmes, ce qui contredit l’histoire évolutive supposée remplie de stades temporaires et intermédiaires reliant l’amibe à l’homme.
2.5. Examen des prétendues séries évolutives
Face à ces faits vérifiables et vérifiés qui rendent un témoignage éloquent à la stabilité et à la discontinuité des espèces, comment expliquer les affirmations enthousiastes formulées encore en 2011 selon lesquelles les fossiles prouvent l’évolution ? Voici ce qu’affirme Touzet :
« On retrouve aussi des formes intermédiaires ou transitoires qui témoignent de l’évolution des mammifères, du passage d’une lignée de dinosaures vers celle des oiseaux, ou encore du retour à la vie aquatique des mammifères marins comme la baleine. Enfin, la collection des fossiles de la lignée des hominidés (qui conduit à l’homme moderne) témoigne d’une évolution vers la bipédie, et d’une évolution de la forme du crâne, de la mâchoire, de la taille du cerveau depuis l’ancêtre commun des différents primates actuels, dont le chimpanzé, notre plus proche cousin. »
Ces exemples de lignées évolutives sont repris et développés par Godinot. Il existe, bien sûr, beaucoup de candidats aux « chaînons manquants », mais examinons seulement quelques-uns des exemples donnés par Touzet et Godinot.
2.5.1. La série évolutive du cheval
Godinot commence par la série évolutive du cheval, exemple le plus frappant et le plus emblématique. O. C. Marsh trouva, pendant les années 1870, des os et des dents dans le Wyoming et le Nebraska qu’il rassembla en trente séries différentes de chevaux fossilisés. Il clamait que ces séries représentaient « l’évolution » du cheval. Il exposa ces séries à l’Université de Yale, séries qui furent plus tard copiées par une multitude de musées. Marsh publia alors dans l’American Journal of Science en 1879 un schéma dans lequel il tentait de démontrer le prétendu développement des membres et des dents au cours des différentes étapes de « l’évolution » du cheval. Ce schéma fut alors largement repris par d’autres publications et manuels. Le schéma est resté le même aujourd’hui.
Une analyse minutieuse de ce schéma évolutif révèle les difficultés suivantes pour l’évolution du cheval :Il existe une vingtaine de séries fossiles différentes d’un musée à l’autre.Le nombre de côtes chez les différentes formes intermédiaires ne concorde pas avec la séquence. Hyracotherium (ou encore Eohippus), le premier représentant supposé de la lignée, possède 18 paires de côtes ; le suivant, Orohippus, en a 15, et ensuite Pliohippus en a 19, et le cheval moderne Equus Scotti possède 18 paires. La même chose est vraie pour les vertèbres lombaires. Leur nombre varie de 6 à 8 pour retourner à la fin à 6.3. Eohippus (le cheval du matin, de l’aurore) est appelé Hyracotherium par les experts du fait de sa ressemblance avec l’hyracoïde ou hyracien moderne. Certains musées rejettent Eohippus parce qu’il est identique au daman qui vit aujourd’hui en Afrique. Un autre cousin vivant qui se trouve en Amérique du Sud est le blaireau. En d’autres termes, le premier «cheval » n’est pas du tout un cheval.
4. Les séries du cheval n’existent que dans les musées. Jamais aucune série complète de fossiles dans l’ordre évolutif correct n’a été trouvée nulle part dans le monde. Quand les « formes » sont trouvées sur un même continent, la forme à trois doigts et celle à un doigt sont trouvées dans les mêmes strates géologiques, c’est-à-dire qu’elles sont contemporaines.
5. Il n’y a aucune forme transitoire séparant ces créatures. Comme avec tous les autres fossiles, chacune d’elles apparaît soudainement dans le gisement fossile et reste inchangée.
6. Les fossiles qui, selon l’hypothèse évolutionniste, devraient se trouver dans les strates les plus basses (les plus anciennes), sont trouvés couramment dans les strates les plus récentes et même en surface. Ainsi, les fossiles d’Eohippus sont trouvés dans les strates situées le plus près de la surface, en même temps que les fossiles de chevaux modernes.
7. En Amérique Latine, le cheval à un doigt (le plus récent, le moderne) est trouvé sous le cheval à trois doigts (plus âgé), ce qui veut dire que le petit-fils est plus âgé que le grand-père.
8. On trouve les « chevaux » fossilisés en peu partout dans le monde : en Europe, en Amérique du Sud et du Nord, aux Indes… A certains endroits, tous les « chevaux » sont trouvés fossilisés ensemble.
9. On trouve aussi des chevaux à trois doigts encore aujourd’hui.
10. Les séries exposées dans les musées sont basées généralement sur la taille des animaux, le développement étant supposé se faire du plus petit au plus grand. Mais c’est oublier que la taille des chevaux modernes est caractérisée par de forts écarts. Le plus grand cheval actuel est le Clydesdale et le plus petit est le Fallabella de 43 cm de hauteur. Les deux font partie de la même espèce et aucun des deux n’a évolué à partir de l’autre.
11. L’augmentation de taille d’Eohippus à Equus n’a aucun sens selon l’évolution car on passe d’un animal mangeur de feuilles à un animal herbivore. Il aurait donc été plus logique d’avoir une évolution dans l’autre sens. Il en est de même pour l’augmentation de la vitesse de course. Il s’avère qu’Eohippus courait aussi vite qu’Equus : il n’existe donc aucune raison pour que la sélection naturelle fasse évoluer ces animaux de trois doigts à un doigt.
Ces faits ont forcé les experts les plus honnêtes à faire des déclarations iconoclastes. Voici ce qu’en dit G. G. Simpson: « La transformation continuelle et uniforme de Hyracotherium en Equus, si chère au cœur des générations d’écrivains de manuels scolaires, ne s’est jamais produite dans la nature. » La vérité ne saurait être dite de façon plus claire et plus formelle. Et le biologiste Heribert-Nilsson d’affirmer : « L’arbre généalogique du cheval est merveilleux et parfait uniquement dans les manuels scolaires ». L’ « évolution » du cheval n’est que le résultat d’interprétations malencontreuses des faits et rien d’autre. Walter Barnhart démontre dans sa thèse scientifique que les différents dessins de « l’évolution » du cheval ont été tirés des mêmes données par différents évolutionnistes.
Face à ces jugements avisés, l’assertion de Godinot fait sourire : « Les formes ancestrales de ces groupes sont très proches les unes des autres, et il faut être spécialiste averti pour savoir les placer au bon endroit.» « Être spécialiste averti » serait-il un bel euphémisme pour parler d’un subjectivisme nécessaire pour forcer les faits dans le sens de l’imagination ?
2.5.2. Evolution des baleines
Les baleines sont des mammifères aquatiques de l’ordre des Cétacés. La théorie de l’évolution maintient que les mammifères terrestres ont évolué à partir des reptiles il y a environ 220 millions d’années, et qu’une espèce de mammifères, il y a environ 50 millions d’années, est retournée dans l’eau et a évolué en baleine. Cette évolution serait bien prouvée, nous dit-on.
Mais est-ce vraiment le cas ? Tout d’abord, quel est le mammifère terrestre qui a évolué en baleine ? Il n’y a pas d’accord entre les évolutionnistes. Un animal de la famille des hyènes (Muséum d’Histoire Naturelle de l’Académie des Sciences de Californie) ? Un animal de la famille des chats (exposition du Muséum d’Histoire naturelle de l’Université du Michigan) ? Un hippopotame (des biologistes japonais) ? Ces différents animaux partagent certaines caractéristiques avec les baleines (des dents, de l’ADN…). Phil Gingerich, professeur de géologie et directeur du Muséum de Paléontologie de l’Université du Michigan a déclaré que « le trait principal qui est similaire entre les hyènes à sabots et les baleines archaïques, ce sont les dents. » Mais les scientifiques de l’Institut de Technologie de Tokyo ont découvert que l’ADN de l’hippopotame est le plus proche de celui des baleines comparé à tous les autres groupes de mammifères. Néanmoins, contrairement aux baleines qui sont toutes carnivores (même les baleines à fanons), les hippopotames sont herbivores. De plus, « les hippopotames arrivent très tard sur la scène, quand les baleines y étaient déjà depuis des dizaines de millions d’années. (…) Les associer est réellement une absurdité pour quiconque prend au sérieux le registre fossile », affirme Daryl Domning, paléontologue et professeur d’anatomie à l’Université d’Howard.
Le deuxième intermédiaire, Ambulocetus natans, ne ressemble en rien à une baleine, au point qu’Annalisa Berta peut dire que « c’est une baleine en vertu de son inclusion dans cette lignée » ! Phil Gingerich exprime le même doute : « [Ambulocetus] n’est peut-être pas dans la lignée principale [de l’évolution des baleines]. »
Le troisième intermédiaire, Rodhocetus kasrani, dont Annalisa Berta dit qu’il utilisait sa nageoire caudale et non pas ses pattes arrière pour se propulser dans l’eau, a son squelette exposé au Muséum d’Ann Arbor. On a demandé à Phil Gingerich comment il savait que Rodhocetus avait une queue de baleine, puisque cette extrémité manque dans le fossile exposé. Avec quelque hésitation, il a répondu : « J’ai spéculé qu’il pouvait avoir une nageoire caudale … Maintenant je doute que Rodhocetus ait eu une nageoire caudale… Rodhocetus ne possède pas le genre de pattes antérieures qui peuvent être déployées comme des nageoires. » En réalité, le schéma a été complété … à la main !
Quant au cinquième intermédiaire, Basilosaurus isis, Lawrence Barnes, expert dans l’évolution des baleines au Muséum d’Histoire naturelle de Los Angeles, suggère qu’il ne figure pas dans la lignée des baleines modernes. Il croit qu’il vivait en même temps que les formes plus modernes.
2.5.3. Evolution des dinosaures en oiseaux
D’après Godinot, « parmi les grandes transitions, on peut citer (…) les petits dinosaures à plumes du Crétacé inférieur de Chine, qui, ajoutés à des oiseaux aussi ou plus primitifs que l’Archaeopteryx, viennent de compléter d’une façon remarquable la transition entre dinosaures et oiseaux. » Il semble simplement invraisemblable et ahurissant que l’exemple de l’Archaeopteryx, « le chaînon manquant par excellence » dans l’évolution supposée des dinosaures en oiseaux ait été repris par Godinot alors qu’il a perdu son statut de chaînon manquant et que son histoire est si intimement liée à des fraudes notoires.
Détaillons les principaux arguments scientifiques, étayés par les découvertes les plus récentes, qu’invoquent un nombre croissant de scientifiques pour affirmer que l’Archaeoptéryx n’était qu’un oiseau, et non une forme intermédiaire.En premier lieu, l’Archaeopteryx apparaît soudainement dans le registre fossile, entièrement formé (tout comme le reste des invertébrés et les vertébrés), sans aucune trace d’un quelconque ancêtre présumé.2. Les os de l’Archaeoptéryx : l’Archaeoptéryx a des os creux comme tous les oiseaux, ce qui lui donne stabilité et légèreté pour le vol, tandis que les dinosaures ont des os épais et solides. Il est donc impossible que les dinosaures aient évolué en oiseau.
3. Les ailes étaient bien développées et prévues pour le vol. Les plumes d’Archaeoptéryx étaient asymétriques, découpage typique des plumes chez les oiseaux volants, qui démontre la spécialisation et l’aptitude d’Archaeoptéryx au vol. Le spécialiste mondialement renommé Alan Feduccia a écrit : « Les plumes sont une adaptation presque parfaite pour le vol », parce qu’elles sont légères, fortes, d’une forme aérodynamique et possèdent une structure complexe de rémiges et plumules.
4.L’Archaeoptéryx avait les plumes d’un oiseau moderne. C’est ce qu’a montré une étude des plumes de l’Archaeoptéryx d’Alan Feduccia parue dans Science. « Grâce à ses plumes, l’Archæoptéryx peut clairement être classé comme un oiseau. »
5. Impossibilité de transformation des écailles en plumes. La plupart des évolutionnistes croient, comme Richard Dawkins, que « les plumes sont des écailles reptiliennes modifiées. » Mais cette explication ne peut pas être soutenue pour les raisons suivantes :
– Les écailles représentent des plis dans la peau, des plaques cornées, tandis que les plumes sont très complexes dans leur structure, consistant en une tige centrale de laquelle partent des barbes, entre lesquelles il y a des barbules. De plus, les plumes et les écailles proviennent de deux couches différentes de la peau, et le développement de la plume est fondamentalement différent de celui des écailles. Les plumes proviennent des follicules de la peau (structure macro ou microscopique en forme de sac) tout comme les poils.
– Les protéines (F-kératines) des plumes sont biochimiquement différentes des protéines de la peau et des écailles (a-kératines). C’est ce qu’atteste A. H. Brush, professeur de physiologie et de neurobiologie à l’Université du Connecticut : « Au niveau morphologique, les plumes sont considérées comme similaires aux écailles reptiliennes. Pourtant, (…) la structure protéinique des plumes est unique dans le monde des vertébrés (…). Nous n’avons pas détecté chez les reptiles de tissue épidermique qui puisse nous donner un point de départ pour les plumes des oiseaux. »
– Les écailles qui couvrent les corps des reptiles sont totalement différentes des plumes aviaires. A la différence des plumes, les écailles ne pénètrent pas la peau, mais représentent seulement une couche dure à la surface du corps. L’évolutionniste Alan Feduccia est formel : « Les plumes sont une caractéristique unique aux oiseaux. En dépit des spéculations sur la nature des écailles allongées trouvées sur des formes comme Longisquama (…), qui sont des structures similaires aux plumes, il n’y a simplement aucune preuve démontrable que ce soit la vérité. »
– Les plumes possèdent une organisation arborescente complexe (enchevêtrement ordonné des divers filaments) qui n’a rien à voir avec une écaille plate.Impossibilité de l’évolution du poil en plume. Les évolutionnistes ont finalement changé d’argument en disant que la plume ne vient pas de l’écaille mais du poil. Mais d’où provient alors le poil ? Comment une structure simple comme le poil peut-elle arriver à donner une structure complexe comme la plume ? N’oublions pas sa légèreté, sa forme parfaite, ses couleurs, ses différentes tailles selon son rôle, sa fixation solide, son orientation parfaite et coordonnée, etc.7. Des appareils respiratoires différents : les oiseaux possèdent un poumon où l’oxygène s’échange dans des canaux alors que pour les reptiles il s’échange dans des alvéoles. Qui a trouvé la solution pour une telle évolution ? Malheureusement ce genre de problème reste très souvent sous silence.
2.5.4. Evolution humaine
Quand on connaît les circonstances de la découverte des fossiles « pré-humains », on a raison de n’accorder aucun crédit aux thèses élaborées sur l’origine de l’homme. C’est ainsi qu’Hesperopithecus, l’homme du Nebraska, a été reconstitué à partir … d’une dent – qui s’est avérée plus tard être une dent de porc ! L’éminent zoologiste évolutionniste français Pierre-Paul Grassé livre à ce sujet une réflexion intéressante :
« Dans l’histoire des Primates, il faut bien se garder de prendre pour argent comptant les reconstitutions de nos ancêtres, fondées sur de misérables documents (quelques dents, un fragment de mâchoire, une calotte crânienne), que proposent, avec sérieux, des paléontologistes débordant d’imagination. Ceci explique la promptitude avec laquelle les arbres généalogiques de l’Homme sont dressés, mais aussi abattus. Nous avons l’impression que les travaux les plus récents sont médiocres, bien qu’ils portent sur des trouvailles nouvelles et intéressantes ; leurs auteurs n’ont ni le savoir, ni le bon sens qui leur permettraient de les interpréter correctement. »
« Lucy », l’australopithèque le plus connu découvert par Donald Johanson en 1974, était un singe, comme tous les autres, et non un hominidé. Marvin L. Lubenow le montre après 25 ans d’étude des fossiles humains. En particulier son bassin était plus large mais ses phalanges arquées témoignent bien qu’il était arboricole
Homo habilis a été ainsi nommé car il aurait fabriqué des outils de pierre très rudimentaires. Or, on a découvert que les chimpanzés actuels peuvent réaliser eux-aussi des outils très simples : des sortes de balais pour attraper les termites. Les différences entre le singe et l’homo habilis ne tiennent plus.
Homo erectus pose lui-aussi un sérieux problème car il reste inchangé pendant 1,7 million d’années selon les évolutionnistes. Il ne témoigne donc pas d’une évolution graduelle vers l’homme.
L’homme de Néandertal, qui fut longtemps considéré comme l’intermédiaire entre l’homme et le singe, est reconnu maintenant être un homo sapiens comme nous.
3. Le témoignage de la génétique
Touzet. Il s’agit des preuves génétiques.
Le grand axiome de l’évolution biologique darwinienne consiste en des mutations génétiques qui modifient très peu le génome en ajoutant une information utile à l’individu, suivies de sélection qui élimine les individus moins bien adaptés à leur environnement et optimise un trait particulier pour répondre au changement de l’environnement. Il transparaît clairement que Touzet et Godinot embrassent tous deux cette vision et assimilent la théorie de l’évolution à la seule explication néo-darwinienne. Touzet le résume ainsi : « Les deux forces ou agents de l’évolution sont donc le hasard combiné au temps ».
3.1. Les mutations
Un grand nombre de mutations sont des mutations ponctuelles correspondant à des erreurs d’une ou plusieurs bases de l’ADN. Elles se produisent en permanence dans nos cellules, soit lors de la duplication de l’ADN, soit d’une manière spontanée, soit encore par l’action d’agents chimiques, des ultraviolets ou de la radioactivité. L’enzyme qui duplique l’ADN se corrige elle-même en se relisant et la cellule ne possède pas moins de 130 enzymes qui ont un rôle de correction. Ce qui montre bien le caractère néfaste des mutations pour la cellule. Malgré tout, un nombre relativement faible de mutations peut subsister, mais leurs conséquences sont majoritairement neutres ou négatives. Il suffit de constater les cancers et autres maladies qu’elles produisent. A l’heure actuelle, on a dénombré entre 6000 et 7000 maladies génétiques et cinq nouvelles sont décrites chaque semaine. Nul médecin ne pense aux mutations comme quelque chose de positif. En laboratoire les mutations provoquées chez une petite mouche, la drosophile n’ont jamais donné une évolution positive de l’animal ; bien au contraire, les drosophiles sont demeurées des drosophiles et sont devenues bien souvent handicapées. De même, les bactéries, malgré leur grande capacité naturelle à muter demeurent des bactéries. Les mutations donc existent bel et bien, mais la plupart sont neutres ou nuisibles pour l’individu, sans effet permettant une sélection, comme l’a montré Mooto Kimura.
La question légitime à se poser est alors la suivante : les mutations sont-elles un agent d’innovation ?
Un gène nouveau c’est-à-dire muté, aurait pour rôle de donner une nouvelle protéine. Or la cellule possède environ 10000 protéines différentes dont la plupart sont des enzymes ayant pour rôle de permettre des réactions chimiques spécifiques. Chaque enzyme a une forme extrêmement précise qui lui permet de s’emboîter parfaitement avec la substance sur laquelle elle agit. Certains de ses atomes se mettent en face de certains des atomes de la substance à transformer avec une précision absolument remarquable et indispensable (système clé-serrure). Une protéine est formée d’une chaîne présentant en moyenne 400 acides aminés. A partir des 20 acides aminés de base, il existe donc 20400 possibilités de protéines. A titre de comparaison, il existe seulement 1080 molécules dans tout l’univers observable. La cellule devrait donc créer des milliards et des milliards de gènes différents pour avoir la chance de trouver la bonne protéine, mais elle serait morte depuis longtemps encombrée par toutes ces protéines indésirables, sans compter qu’elle devrait répéter cet exploit pour chaque protéine, c’est-à-dire 10000 fois ! Il est facile d’imaginer que quelques mutations suffisent pour qu’une protéine soit transformée en une protéine proche (cas souvent cités des hémoglobines du sang, des opsines de l’œil, etc.) mais pour beaucoup de protéines les données statistiques nous montrent l’impossibilité d’une apparition par le hasard. Par exemple, considérons l’œil de la drosophile dont l’édification est commandée par 2500 gènes soit 2500 protéines ! Ainsi la théorie de l’évolution se heurte à trois impossibilités :l’apparition de la très grande complexité, variété et spécificité des protéines ;l’apparition d’un grand nombre de protéines dirigeant un même organe et leur coordination ;l’action de la sélection naturelle qui élimine dans une population tout être vivant possédant un organe inachevé car inutile.Il est donc vain de croire que de rares mutations positives (une sur 100 000, estiment certains) peuvent suffire pour créer des organes nouveaux, bases de la macro-évolution.
Devant ces faits, pourquoi les évolutionnistes continuent-t-ils alors à affirmer que les mutations peuvent être positives et faire ainsi évoluer le monde vivant ? C’est qu’ils citent en général quelques cas observés mais ne concernant que de petites variations au sein de certaines espèces bien particulières.
Par ailleurs, Touzet cite l’exemple classique de la résistance des bactéries aux antibiotiques, cas des bactéries qui sont capables de s’adapter à un milieu nutritif défavorable, comme preuve de l’évolution. En fait, les bactéries échangent facilement entre elles de l’information génétique. Quand des bactéries sont soumises à un traitement antibiotique, les molécules du médicament s’attachent à un site d’ancrage d’un ribosome des bactéries et interfèrent avec la production de protéines. Le ribosome est alors incapable d’assembler les bons acides aminés et ne peut fabriquer que des protéines non fonctionnelles. Quelques bactéries mutées survivent néanmoins à ce traitement de choc. Ce sont celles-là qui se reproduisent alors et remplacent la population décimée par le traitement. Les mutations réduisent la spécificité du ribosome : le site d’attachement de l’antibiotique est modifié par la mutation, ce qui empêche l’antibiotique de se fixer. Cette perte d’information conduit à une perte de sensibilité au médicament et produit la résistance. Cet effet se produisant dans les gènes est héréditaire et une nouvelle souche de bactéries résistantes peut surgir de cette mutation. Les ribosomes modifiés ont un fonctionnement dégradé et fabriquent moins vite des protéines. Cependant, en l’absence d’antibiotique, la bactérie non résistante est mieux adaptée pour la survie. La résistance des bactéries aux antibiotiques se fait donc au prix d’une perte de l’information génétique, et ne représente pas une innovation.
Un autre mécanisme possible de la résistance des bactéries consiste en une mutation génétique qui cause une légère déformation d’une enzyme ciblée par l’antibiotique (enzyme dans la bactérie qui normalement dégrade l’antibiotique). La nouvelle espèce émergente n’a aucun gène additionnel ni aucune fonction cellulaire nouvelle. Pire encore, elle est « handicapée » étant donné qu’une de ses enzymes vitales est défectueuse. Mais le résultat est tout de même que cette bactérie survit et que les bactéries non mutantes meurent. On retrouve le même type de figure au sujet de la résistance du moustique aux insecticides, exemple souvent cité.
3.2. L’ADN poubelle
Il est plus qu’étonnant de voir l’acceptation sans discernement par Touzet de la notion d’ADN poubelle (non-codant, encore appelé « junk DNA » en anglais), au moment même où ce dogme est en voie d’être abandonné. Voici ce qu’affirme Touzet : « Ainsi la partie codante du génome ne représente que 1 % du génome, dans un océan d’ADN non codant composé en grande partie d’éléments mobiles (environ 50 %), véritables parasites du génome. »
On a cru jusqu’à récemment que cet ADN poubelle était les vestiges de notre passé animal ! Mais on a maintenant découvert qu’en réalité même ces parties de l’ADN ont leur fonction. Cet ADN non codant du génome humain est maintenant connu pour être génétiquement actif à plus de 90%.
Des fonctionnalités de l’ADN non codant ont été découvertes : une grande partie de l’ADN non codant est transcrite en ARN, lequel joue un rôle significatif sur le contrôle de la transcription des régions codantes (activation ou non de cette transcription, localisation des régions) ainsi que sur la régulation de la traduction de l’ARN en protéines. L’ARN issu de pseudogènes augmente également l’expression des gènes fonctionnels correspondants, etc.
Par ailleurs, des organismes divergents partagent des séquences d’ADN non codant similaires, conservation qui ne devrait pas avoir lieu si cet ADN non codant n’était pas fonctionnel. En effet, la sélection naturelle aurait alors accumulé des mutations d’une manière aléatoire de sorte que les ADN non codants de ces organismes auraient été très différents.
3.3. Le chromosome 2 de l’homme
Touzet considère également la ressemblance des génomes de l’homme et du chimpanzé comme une preuve de l’évolution. Il nous assure que « le principe de descendance avec modification est aussi l’hypothèse la plus simple pour expliquer la ressemblance des génomes de l’homme et du chimpanzé. En 2005, le séquençage du génome du chimpanzé a montré qu’il était très similaire au génome humain. » Mais la similitude cytogénétique entre le chromosome 2 humain et les chromosomes 2a et 2b du chimpanzé ne soutient pas l’explication transformiste. Jean-François Moreel, spécialiste en génétique moléculaire et en embryologie, nous en donne les raisons :
Cette affirmation s’appuie sur une technique des années 1950, avant l’apparition du microscope électronique pour séquencer les gènes. Une forme de colorimétrie était utilisée, faisant apparaître les chromosomes comme autant de bâtonnets comportant des bandes colorées caractéristiques. Le facteur permettant l’apparition des bandes sur les chromosomes, le mécanisme chimique et les structures sur lesquelles se fixent les colorants, donc le support biochimique de la cytogénétique, demeurent toujours inconnus.- Les études de plus en plus précises des gènes ont montré en particulier que la présence de deux centromères au milieu de chaque moitié du chromosome 2 humain ne prouvait nullement la fusion de deux chromosomes simiesques préexistants, les séquences dites « néo-centromères » se retrouvent un peu partout le long des bras de tous les chromosomes et chez tous les vertébrés chez lesquels on a bien voulu les rechercher.
– Chez les primates, certaines espèces très éloignées ont des caryotypes très proches, voire identiques et inversement des espèces très proches peuvent avoir des caryotypes totalement différents.
4. La sélection naturelle
Abordons maintenant la sélection naturelle, l’un des « agents » de l’évolution.
La « sélection naturelle » existe en effet, elle est connue depuis longtemps, bien avant Darwin. Darwin n’en est pas l’inventeur ; c’est le chimiste-zoologiste créationniste Edward Blyth (1810-1873) qui en parle dans ses écrits (1835-37) comme de l’élimination des moins aptes pour la préservation du statu quo du groupe. Les éleveurs l’utilisent pour produire des espèces conformes à un but souhaité (plantes résistant au gel, roses de certaines couleurs, vaches produisant plus de lait, etc.). Le raisonnement qui consiste à dire : « ce que l’éleveur fait, la nature peut le faire aussi » n’est que sophisme, car ce que ne disent pas ceux qui le tiennent, c’est que l’éleveur utilise son intelligence pour mettre en œuvre les lois de la génétique et qu’il sélectionne lui-même les individus sur lesquels il veut travailler, alors que l’évolution est aveugle et sans but. En outre, cette sélection n’ajoute rien au génome de l’espèce. Les éleveurs n’ont jamais produit de nouvelle espèce. Toutes les caractéristiques de la variété sélectionnée sont déjà dans le génome de l’espèce. Les mutations et la sélection, naturelle ou artificielle, ne créent rien ; elles travaillent sur une population existante.
De plus, Marcel-Paul Schützenberger, l’académicien français qui était médecin et mathématicien, remarque avec justesse que le pouvoir explicatif du mécanisme de la sélection naturelle est très faible : « ( … ) Ce que nous pouvons faire c’est constater après coup l’effet de la sélection naturelle. Constater, par exemple, que telle espèce d’escargots est moins mangée que d’autres par certains oiseaux, peut-être parce que leur coquille est moins visible. C’est de l’écologie, très intéressante. Autrement dit, la sélection naturelle est un faible instrument de preuve, parce que les phénomènes de sélection naturelle sont patents, mais ne prouvent rien du point de vue théorique. » Sir Ernst Chain, prix Nobel de biologie, est encore plus catégorique : « Postuler que le développement et la survie des plus aptes résulte entièrement de mutations aléatoires me semble une hypothèse qui ne se fonde sur aucune preuve et qui est irréconciliable avec les faits. Ces théories évolutionnistes classiques constituent une simplification très exagérée d’un ensemble de faits extrêmement complexes et enchevêtrés, et il est surprenant qu’elles puissent être avalées si facilement et sans critique, et depuis si longtemps, par tant de scientifiques, sans un seul murmure de protestation. »
Or c’est précisément ce processus qui est présenté de façon consensuelle par la communauté scientifique comme le mécanisme de production évolutive de nouvelles espèces. Pour cela, il faut que les petites mutations positives qui se produiraient s’étendent à un groupe entier suffisamment grand et qu’elles soient conservées. Elles doivent pouvoir s’imposer et se propager (par la reproduction) et la sélection naturelle doit éliminer les individus non porteurs de la nouvelle caractéristique génétique supposée mieux adaptée. On peut montrer que la probabilité que de tels événements se produisent est hors du champ du possible dans le temps imparti.
Il faut noter que les changements environnementaux n’agissent pas sur les gènes ; ce sont deux processus entièrement indépendants l’un de l’autre. Il faut donc que les mutations positives aléatoires rarissimes induisent chez un individu une caractéristique utile au moment où l’environnement change. On peut évaluer les chances qu’un tel événement se produise : la probabilité est nulle. Et encore ne s’agit-il là que d’un seul changement. Un seul changement à l’échelle d’un organe nécessite des milliers de changements dans les gènes. Il ne suffit pas qu’un nouvel organe apparaisse, il faut nécessairement que le système nerveux se modifie en conséquence, ainsi que toutes les interactions fonctionnelles, toutes dans le même sens, y compris la coordination des systèmes de gènes dès l’embryogenèse : cela fait des dizaines de milliers de miracles. Pour une transmutation d’espèce (un dinosaure en oiseau…), personne ne peut dire combien de mutations positives accumulées et passées aux descendants seraient nécessaires.
Georges Salet, professeur de mécanique rationnelle, par exemple, avait estimé en 1972 que l’apparition d’un nouvel organe a une probabilité de loin inférieure au « seuil d’impossibilité cosmique absolue » de 10-200 déterminé par Emile Borel qui avait affirmé qu’un évènement remarquable de probabilité suffisamment faible ne se produit jamais dans des limites d’espace et de temps données (« loi unique du hasard »). Il conclut à l’impossibilité radicale d’une telle apparition. Et dans tout ce processus on ne compte pas les nombreuses mutations nuisibles.
Par ailleurs, la durée allouée de quelques milliards d’années au développement de la vie est ridiculement faible pour les besoins de l’évolution. En outre, le temps n’a aucun pouvoir créateur. Sanford, en effet, a montré que l’accumulation de mutations diminue toujours l’adaptabilité ; et on a montré récemment que l’épistasie (interactions entre les mutations) contribue au déclin des taux d’adaptation en fonction du temps. Ainsi, plus il y a de mutations (« le moteur de l’évolution »), moins elles sont efficaces. Et Pierre-Paul Grassé, qui a étudié des générations de bactéries qui se reproduisent 400 000 fois plus vite que l’homme, ce qui équivaut à 3,5 millions d’années de générations humaines, « a trouvé que ses bactéries n’ont pas vraiment changé tout au long de ces générations. Devant de tels résultats de l’expérience, on peut raisonnablement soutenir que ni les plantes ni l’humanité n’ont évolué pendant la période équivalant à celle au cours de laquelle les bactéries ont révélé une descendance stable. »
Pour que le mécanisme darwinien fonctionne, il faut croire littéralement aux miracles. En réalité, les espèces vivantes sont admirablement adaptées à leur environnement, vivant souvent en symbiose avec de nombreuses autres espèces. C’est un fait constamment observé et relevé et qui force l’admiration.
Le paléoanthropologue français Pascal Picq écrit :
« Une des grandes questions de la théorie de l’évolution est celle-ci : comment apparaissent de nouvelles espèces et de nouvelles lignées, ce qu’on appelle la macro-évolution. C’est sur ce point essentiel (…) que la théorie synthétique rencontre un gros problème. Car la microévolution opère lentement, graduellement, au fil des générations La théorie synthétique défend l’idée chère à Darwin d’une évolution lente et progressive, ce qu’on appelle le gradualisme phylétique. La nature ne fait pas de saut ! On ne passerait d’une espèce à l’autre qu’après une très longue série continue de micro-évolutions. Cette idée soulève de vraies difficultés, notamment pour la lignée humaine car, plus on trouvait de fossiles, plus on était incapable de préciser les séparations entre les espèces. (…) Très clairement, depuis la publication de L’origine des espèces par Charles Darwin, la théorie de l’évolution a accompli de formidables avancées, mais avec un gros problème : l’émergence de nouvelles espèces, ce qu’on appelle la « spéciation. »
Autrement dit, pour paraphraser clairement cette citation de Picq, après 150 ans de « formidables progrès » dans la théorie de l’évolution, l’émergence de nouvelles espèces pose toujours un problème insurmontable au mécanisme darwinien. Mais cela est précisément l’objet de la contestation actuelle des scientifiques créationnistes.
5. L’échec de l’explication saltationniste
Ce mécanisme évolutif suggéré par Stephen Gould, Niles Eldredge, Steven Stanley et d’autres collègues, appelé le mécanisme de l’« équilibre ponctué ou intermittent » (« saltationnisme ») a été imaginé pour précisément remédier à l’absence de preuves fossiles de l’évolution. Selon eux, rien ou pas grand-chose ne se passe dans la vie des espèces pendant plusieurs millions d’années : c’est la période de stase, ou d’équilibre ; et puis d’un coup, de la périphérie d’une zone géographique d’une espèce, quelques individus s’isolent et passent par une évolution rapide pour devenir une nouvelle espèce (la ponctuation). Ces dernières espèces prolifèrent et restent de nouveau inchangées pendant des millions d’années. Voilà ce qui doit produire une archive fossile sans « chaînons manquants ». Cette théorie qui n’est pas plus convaincante que le darwinisme, car il s’agit toujours d’une spéciation mais accélérée, est défendue aujourd’hui par des évolutionnistes comme Pascal Picq.
6. Conclusion
Dans ce bref article, nous avons voulu mettre la théorie synthétique de l’évolution à l’épreuve des faits d’observation.
De l’étude systématique et approfondie des fossiles, trois choses se dégagent :
L’absence systématique des formes intermédiaires, ce qui est une indication très claire de la discontinuité entre les différents types de plantes et d’animaux.La complexité évidente de tous les fossiles jamais trouvés, qui défie l’idée d’évolution de formes simples vers des formes complexes.
La remarquable stabilité des espèces au cours du temps.
Ces renseignements défient la croyance courante que les fossiles sont les témoins de l’évolution. Au lieu de voir les gisements fossiles contenir des formes intermédiaires, on voit chaque ordre, chaque classe, chaque phylum animal ou végétal surgir brusquement et séparé distinctement de tous les autres, sans aucune forme transitoire qui les relie. Dès le début de leur première apparition dans les gisements fossiles, ils sont finis, parfaits et fonctionnent à merveille.
Nous avons vu également que les deux mécanismes postulés pour la théorie synthétique de l’évolution que sont les mutations génétiques cumulatives étalées sur de très longues durées, et la sélection naturelle qui les contrôle, avec les deux forces ou agents de l’évolution que sont donc le hasard et le temps combinés sont incapables d’expliquer la spéciation, ni même l’apparition de nouveaux organes.
Alors comment comprendre que des Godinot puisse dire avec autant d’assurance : « pour tous les spécialistes de la paléontologie comme pour tous les systématiciens pratiquant la phylogénie moléculaire, l’évolution comme histoire est une donnée définitivement établie » ?
La réponse est simple en somme : c’est que l’imagination débordante a pris le pas sur la rigueur scientifique. L’idée de Darwin est donc devenue un dogme qui s’est développé, maintenu et imposé en dépit des faits scientifiques.
Le Professeur William R. Thompson avait raison d’affirmer, dans l’introduction de L’origine des espèces (édition de 1956) pour le centenaire de Darwin, que «l’acceptation du darwinisme s’est accompagnée d’un déclin de l’intégrité scientifique ». Il poursuit : « Cette situation où des scientifiques prennent la défense d’une doctrine qu’ils sont incapables de définir scientifiquement et encore moins de démontrer avec rigueur scientifique, essayant de maintenir son crédit dans le public par la suppression des critiques et l’élimination des difficultés est une situation anormale et indésirable en science. ».
Il ne saurait y avoir meilleure conclusion que les propos de Paul Lemoine, ancien Directeur et Professeur au Muséum :
« L’évolution est une sorte de dogme auquel ses prêtres ne croient plus, mais qu’ils maintiennent pour leur peuple. Cela, il faut avoir le courage de le dire, pour que les hommes de la génération future orientent leurs recherches d’une autre façon. »
Il est temps de revenir à l’enseignement limpide et éprouvé des Ecritures au sujet de nos origines : « Dieu créa… selon leur espèce. »