Thomas Henry Huxley et la Bible – par Christophe Duvey

Par Christophe Duvey

Résumé

Anglais – Thomas Henry Huxley devoted several essays to the study of the Bible. This interest can only be accounted for if his ideas on history, religion as well as epistemology are examined. According to him, a struggle between free thought and supernaturalism was culminating during the Victorian era, hence the need for a “New Reformation” which was heir to the ideals of freedom defended by the humanists of the Renaissance. This movement opposed the principles of the supporters of what he called “ecclesiasticism”. The advocates of the “New Reformation” could rely on the progress of modern science, and agnosticism, which Huxley identified with scientific method, became its epistemological foundation. As a result, Huxley thought that the authority of physical science was in conflict with the infallibility of the Scriptures and with the theological arguments which rested on it, and this notably led him to the conclusion that the biblical narrative of the Flood was unhistorical. The naturalisation of the Scriptures seems then logically to follow his philosophical views based on the limits of human knowledge.
It appears that it was the question of authority which underlay Huxley’s interest in the Bible. He thought that the authority of the Scriptures must be replaced by that of science.

Français – Thomas Henry Huxley a consacré plusieurs essais à l’étude de la Bible. Cet intérêt ne peut s’expliquer que si l’on examine ses idées sur l’histoire, la religion ainsi que l’épistémologie. Selon lui, une lutte entre la libre pensée et le surnaturalisme culmine à l’époque victorienne, d’où la nécessité d’une « Nouvelle Réforme », héritière des idéaux de liberté défendus par les humanistes de la Renaissance. Ce mouvement s’oppose aux principes des partisans de ce qu’il appelle « l’ecclésiastique ». Les partisans de la « Nouvelle Réforme » pouvaient s’appuyer sur les progrès de la science moderne, et l’agnosticisme, que Huxley identifiait à la méthode scientifique, en devint le fondement épistémologique. En conséquence, Huxley pensait que l’autorité de la science physique était en conflit avec l’infaillibilité des Écritures et avec les arguments théologiques qui reposaient sur elle, ce qui l’amena notamment à la conclusion que le récit biblique du Déluge n’était pas historique. La naturalisation des Écritures semble alors suivre logiquement ses vues philosophiques fondées sur les limites de la connaissance humaine.
Il semble que ce soit la question de l’autorité qui ait sous-tendu l’intérêt de Huxley pour la Bible. Il pensait que l’autorité des Écritures devait être remplacée par celle de la science.

Texte intégral

Thomas Huxley

Une étude consacrée à Thomas Henry Huxley et la Bible ne relève certainement pas de l’anecdote. La popularité du personnage dans la seconde moitié du XIXe siècle, ainsi que le volume de ses écrits sur la Bible, justifient, s’il en était besoin, qu’on s’y intéresse. Sans prétendre évidemment à l’exhaustivité, le présent travail va s’attacher à décrire les idées principales qui ont influencé les jugements que Huxley a portés sur la Bible, et, en particulier, sur l’épisode du Déluge. Sur les neuf tomes de ses Collected Essays publiés en 1893-94, deux sont consacrés à des questions bibliques. Le premier de ces deux tomes, intitulé La science et la tradition hébraïque1, regroupe des articles sur l’Ancien Testament, notamment sur la Genèse et la question de l’historicité du Déluge. Le second, La science et la tradition chrétienne2, s’intéresse au Nouveau Testament, aux miracles et à la démonologie dans les Évangiles, surtout à travers l’épisode du démoniaque gérasénien, qui fit l’objet d’un âpre débat avec Gladstone dans les pages de la revue Nineteenth Century.

Huxley fut un vulgarisateur scientifique de talent qui connut un grand succès, au point qu’il en vint à incarner la science auprès d’un certain public victorien cultivé. Selon un de ses biographes, en effet, « en 1870, la science, c’était le professeur Huxley »3. Adepte de la polémique, il se proclama « chien de garde » de Darwin, bien que son soutien à la théorie de la sélection naturelle ne fût pas inconditionnel4, et il milita en faveur d’une théorie évolutionniste naturaliste. En 1869, il inventa le mot « agnostique » et développa une épistémologie d’essence empiriste qui s’opposait radicalement à toute réflexion ne se présentant pas comme fondée sur l’observation des phénomènes naturels et sur l’uniformité de la nature. Il devint le premier conseiller de la couronne en matière scientifique et prit part à plusieurs commissions royales, dont une sur l’éducation, où il se prononça sur la place de l’enseignement de la Bible dans les écoles.

L’intérêt de Huxley pour la question biblique n’est donc pas un épiphénomène et ce n’est certainement pas un hasard. L’attention qu’il porte à la Bible doit, tout d’abord, être interprétée en lien avec ses idées sur l’histoire et la religion, ce qui va nous amener à nous pencher sur sa notion de « Nouvelle Réforme », ainsi que sur sa définition du religieux distinct de la réflexion théologique. Une fois ce cadre posé, il faudra encore nous interroger sur la valeur qu’il accorde à l’agnosticisme comme méthode pour atteindre la vérité, ce qui nous permettra de mieux comprendre la place de la Bible dans sa pensée, ainsi que son soutien à l’enseignement de la Bible à l’école. Nous terminerons par l’analyse de ses principaux arguments concernant l’épisode du Déluge.

Ce que nous voudrions montrer, c’est qu’au-delà des arguments que développe Huxley dans tous les débats auxquels il a pris part à l’époque, c’est la notion d’autorité qui est en jeu. En d’autres termes, ses travaux sur la Bible ou ceux sur l’évolution naturelle des espèces montrent que Huxley poursuit un objectif, qui est celui d’imposer l’autorité de la science, telle qu’il la conçoit, aux dépens de toute pensée ne se pliant pas à ses canons empiristes.

I/ Huxley et la « Nouvelle Réforme »

L’idée d’une « Nouvelle Réforme » apparaît pour la première fois chez Huxley dans une conférence faite à la Royal Institution en 1860 et consacrée aux espèces vivantes et à leur origine. Il semblerait que l’expression provenait alors des écrits du phrénologue George Combe qui annonçait une Réforme imminente en matière de religion5. Plus tard, dans une lettre à sa femme de 1873, Huxley parle d’un « mouvement gigantesque plus important que celui qui a précédé et produit la Réforme » et qui, en réalité, en constitue le prolongement. À ce moment, Huxley semble avoir été influencé par Matthew Arnold et le théologien David Strauss6.

Deux problèmes se posent en ce qui concerne cette « Nouvelle Réforme » : à partir de l’interprétation de l’évolution historique propre à Huxley, il va nous falloir à la fois déterminer la signification de la Réforme qui culmine au XVIe siècle, et aussi appréhender les caractéristiques de la « Nouvelle Réforme » au XIXe siècle, ce qui nous permettra de mieux comprendre pourquoi on a pu aller jusqu’à qualifier Huxley de « nouveau Luther »7.

A/ L’idée de « Nouvelle Réforme »

Huxley souligne que les premiers partisans du Protestantisme, qui partageaient la volonté de limiter le surnaturalisme chrétien aux seules Écritures, n’en remettaient nullement en question l’infaillibilité ni l’origine divine. Le principe de « liberté du jugement personnel » dans l’interprétation de la Bible, qui s’opposait au catholicisme – et qu’Huxley présente comme un synonyme de « raison » – n’amenait cependant pas le fidèle à douter de la vérité du texte sacré, celui-ci restant pour lui l’authentique Parole de Dieu8. Autrement dit, le Protestantisme a préservé l’autorité infaillible des textes bibliques. Or, pour Huxley, le dogme de l’infaillibilité appliqué à la Bible ne possédait pas plus d’évidence que celui de l’infaillibilité papale, qui avait été définie lors du premier Concile du Vatican en 1869-18709. Dans ces conditions, sa lecture de la Genèse ou des Évangiles va consister à en naturaliser le sens pour en démontrer ce qu’il perçoit comme des contre-vérités scientifiques et, par conséquent, en contester le caractère infaillible.

Puisque, selon Huxley, l’autorité et l’infaillibilité des Écritures n’ont pas été remises en cause par la pensée protestante, on comprend qu’il se refuse à voir dans l’avènement du Protestantisme un véritable mouvement d’émancipation de la raison. Selon lui, d’esclave sous la Papauté, la raison serait devenue serve dans le Protestantisme10. Ne dépendant plus directement des jugements du pape, elle restait soumise à l’autorité infaillible de la Révélation. C’est ce qui pousse Huxley à dissocier l’aspiration à la liberté intellectuelle au XVIe siècle, qui, à ses yeux, représentait le véritable moteur de la Réforme, du développement du Protestantisme11. Cette séparation est la source des principes de la « Nouvelle Réforme » que Huxley va décrire pour le XIXe siècle. Il maintient que, s’il y eut une alliance entre l’humanisme et le Protestantisme à la Renaissance, c’est que les humanistes étaient prêts à soutenir tout ce qui tendait à affaiblir la puissance des autorités ecclésiastiques dans la vie civile, ainsi que celle des moines, leurs « ennemis jurés », selon l’expression de Huxley12. Cette opposition entre autorités religieuses et liberté de pensée est au cœur de la problématique qui va mener à la naissance et au développement de l’agnosticisme dans le dernier tiers de l’époque victorienne. Le lien, purement stratégique, d’après Huxley, entre humanisme et Protestantisme, fut cependant de courte durée, puisque l’objectif des humanistes, la liberté intellectuelle absolue dont jouissaient les anciens philosophes, était aussi opposé à l’esprit du Protestantisme qu’à celui du catholicisme13. Les véritables valeurs de libre-pensée de la Renaissance, distinctes des valeurs du Protestantisme, ont ainsi poursuivi leur course à travers l’histoire, et on les retrouve deux siècles plus tard, au siècle des Lumières.

Or, au XVIIIe siècle, la libre-pensée aurait été « submergée » (c’est le mot qu’emploie Huxley) par une forte réaction des partisans de la surnature, au point que l’on put croire, l’espace d’un instant, qu’elle avait réussi à arrêter le mouvement naturaliste. Mais Huxley s’empresse d’observer qu’à ce moment de l’histoire, la libre-pensée ne fit qu’entrer en clandestinité, destinée qu’elle était à reparaître tôt ou tard sur les devants de la scène intellectuelle14.

Il va jusqu’à percevoir l’influence des défenseurs du surnaturalisme le plus intransigeant jusque dans le dernier tiers du XIXe siècle, affirmant que la « bibliolâtrie » y est alors plus florissante que jamais15. Les temps paraissaient donc mûrs pour l’avènement d’une « Nouvelle Réforme ». Si les objectifs rejoignaient ceux des humanistes de la Renaissance, les moyens à la disposition de ses adeptes étaient néanmoins différents, puisque les libres penseurs du XIXe siècle pouvaient se prévaloir des avancées de la science. Selon l’avis de Huxley, celle-ci se présentait comme un véritable « ennemi » des tenants du surnaturalisme16. Ainsi Huxley en arrive-t-il à penser que l’impact de la science dans la société moderne représente l’apogée de la Réforme commencée au XVIe siècle17.

On l’aura compris, la nécessité d’une « Nouvelle Réforme » se justifie, aux yeux de Huxley, par l’existence d’un obstacle clérico-théologique, perçu comme ennemi de la liberté, notamment intellectuelle, qu’il convient de combattre sans relâche jusqu’à la victoire finale de la libre pensée, victoire qui ne fait d’ailleurs aucun doute à plus ou moins brève échéance, comme il l’affirme dans cette même lettre de 1873, destinée à son épouse, que nous avons déjà mentionnée18.

Il y a encore toute une dimension sociale et politique de la « Nouvelle Réforme », que nous ne ferons qu’évoquer, qui donne à ce concept une valeur qui transcende le cadre de l’analyse historique pour en faire un instrument d’action sur la société en vue de sa transformation. La « Nouvelle Réforme » est alors synonyme de libération des classes laborieuses19. L’énergie que déploie Huxley pour l’éducation des masses, avec, notamment, ses séries de conférences de vulgarisation scientifique, dans lesquelles il ne perd pas une occasion de défendre l’évolution naturelle des espèces contre le créationnisme d’origine biblique, peut ainsi s’expliquer par sa volonté de participer activement au mouvement réformateur qu’il a défini.

Il convient de mieux appréhender la nature de l’obstacle à l’épanouissement de la « Nouvelle Réforme », afin de montrer comment ce mouvement, qui se présente comme étant en faveur de la pensée libre, revendique une autorité qui se fonde sur une certaine conception de la science et de sa méthode.

B/ L’obstacle clérico-théologique et la définition de la religion

L’histoire, selon la lecture qu’en donne Huxley, se résume donc en un conflit entre la libre pensée et des forces contraires qui jouissent d’une certaine autorité, et le destin de la société moderne dépend de l’issue de cette confrontation20. Huxley identifie clairement l’ennemi : comme au temps de la Renaissance, ce sont les autorités ecclésiastiques et leurs partisans, qui sont perçus comme un frein au développement de la civilisation21. Les mots dont il use à leur propos ne souffrent pas l’ambiguïté, puisqu’ils ont tous une forte connotation négative22. Il en parle souvent en employant le mot générique d’» ecclesiasticism », forgé sur le modèle du français « cléricalisme », avec toutes les connotations anti-catholiques qui s’attachaient alors à ce terme23.

À ces forces du mal, il oppose tous ceux qui ont lutté et qui luttent encore en faveur de la vérité. Dans ce domaine, les mots qu’il emploie pour les désigner ont une autre valeur24. Parmi ces représentants et continuateurs des aspirations de la Renaissance se trouvent aussi bien Darwin que David Strauss, l’un des protagonistes de la « Nouvelle Réforme » selon Huxley25, auteur d’une Leben Jesu retentissante en 1835-6 (traduite par Littré en France) ainsi que de Der alte und der neue Glaube (L’ancienne et la nouvelle foi) en 1872, que cite Huxley au début de sa préface à La science et la tradition chrétienne26. D’après Huxley, la particularité de ces auteurs réside dans le fait qu’ils récusent tout dogmatisme et toute croyance qui ne repose pas sur l’expérience et sur de véritables faits d’observation27. Ce manichéisme n’admet aucune exception, et ceux qui ne sont pas avec Huxley sont contre lui28. Il n’y a pas de conciliation possible entre les deux camps. On ne peut être à la fois membre du clergé et membre de la communauté des savants, le « cléricalisme » étant « l’ennemi mortel de la science »29. Son anticléricalisme est donc « sans concession et pugnace », pour reprendre la formule de Stephen Jay Gould30.

Cette dichotomie entre le bien et le mal se matérialise dans son rejet du discours théologique et des dogmes. En 1864, Huxley crée, en compagnie d’autres auteurs de l’époque, un groupe qui se nommera le X Club. Thomas Hirst, l’un des membres de ce groupe, a décrit le point commun qui les rassemblait : « le lien qui nous unissait était la dévotion à la science, pure et libre, non entravée par des dogmes religieux »31. Le dogme était perçu comme un obstacle à la liberté intellectuelle, donc contraire à l’esprit de la « Nouvelle Réforme », et la théologie représentait, à leurs yeux, une source d’autorité capable d’étouffer la vérité de la science32. En d’autres termes, selon ces auteurs, la théologie était une menace à l’autonomie du travail scientifique.

Pour Huxley, il s’agissait donc de substituer une autorité à une autre, l’autorité de la science à l’autorité religieuse. Il n’était pas le seul à le penser à l’époque, puisque le physicien irlandais, John Tyndall, par exemple, dans un discours célèbre prononcé à Belfast en 1874, affirmait la même chose33. C’est également ce à quoi semblent s’être attachés les membres du X Club, en en faisant un instrument « politique » en faveur de la cause scientifique34.

Il convient toutefois de faire remarquer que ce refus de la théologie ne signifiait pas le rejet de la religion. Influencé par le romantisme allemand, par Goethe et Carlyle, Huxley distingue, en effet, la religion, domaine du sentiment, de la théologie, qui, à l’instar de la science, se présente comme un discours rationnel, et peut, dès lors, entrer en conflit avec elle35. Il n’y a pas d’antagonisme entre la science et la religion proprement dite, mais entre la science et la théologie, toutes deux étant le produit de la faculté intellectuelle, c’est-à-dire de la raison36. Pour ce qui est de la religion, elle est de l’ordre du sentiment, de l’émotion, de l’imagination, du symbole, et elle s’apparente à l’art et à la poésie37. Il faut encore préciser que, dans l’esprit de Huxley, inclure la religion dans le domaine du sentiment n’était pas la dégrader, mais seulement l’établir à sa place, en tant que distincte de la connaissance rationnelle, dont la science constituait le modèle.

Par conséquent, rien ne s’opposait vraiment à ce que la Bible fasse partie des programmes scolaires38, mais sous certaines conditions39. Huxley défend l’idée de la lecture de la Bible à l’école dans le but d’enseigner les principes généraux de la morale, mais cette lecture doit être sélective et se faire sans aucun commentaire d’ordre théologique40. Ces leçons consacrées à l’enseignement biblique devaient amener les enfants à reconnaître la « beauté morale » des religions, au moyen d’une étude grammaticale, géographique et historique41.

Puisque la théologie a, en quelque sorte, corrompu la religion, l’opposition à la réflexion théologique prend une dimension nouvelle, quand on sait que c’est la science qui revendique la sphère du rationnel. La science devient un instrument de purification du savoir en général, et de la religion en particulier42. Sa méthode naturaliste fonde l’agnosticisme qui devient le « novum organum », le nouvel outil, de la recherche de la vérité.

C/ L’agnosticisme comme méthode

C’est en 1869, nous l’avons dit, que Huxley a inventé le mot « agnostique ». Ce faisant, écrit-il, il souhaitait se démarquer aussi bien de l’athéisme, du théisme, du panthéisme, du matérialisme, de l’idéalisme que du christianisme43. Selon Huxley, toutes ces doctrines prétendent connaître ce qu’elles ne sont pas en mesure de démontrer, à savoir l’essence de la réalité. Le matérialisme, par exemple, implique une « erreur philosophique grave », parce qu’il déclare atteindre la réalité absolue, ultime, alors que celle-ci, soutient Huxley, est inconnaissable44.

Dans ce domaine, ce sont les philosophies de Hume, de Kant et de Hamilton qui lui servent à justifier le principe empiriste sur lequel repose la pensée agnostique45. Mais, pour Huxley, l’agnosticisme n’est pas tant une doctrine qu’une méthode. Bien plus, l’agnosticisme, c’est l’» essence de la science », au dire de Huxley, et il ajoute que l’agnosticisme ne veut rien avoir à faire avec le surnaturalisme46. En fait, l’agnosticisme souligne les limites de la connaissance humaine, et tout ce qui transcende la phénoménalité – le « noumène » chez Kant, l’ « inconditionné » chez Hamilton – est déclaré inconnaissable. La connaissance se constitue à partir de l’expérience, de l’observation des phénomènes, et dépend d’un principe fondamental indémontrable, mais nécessaire : l’uniformité de la nature. Le domaine de l’activité scientifique se distingue donc de ce que George Henry Lewes nomme le « métempirique », c’est-à-dire ce qui est au-delà de l’empirique, au-delà de l’expérience47. La vérité est dans les faits, obtenus par la méthode scientifique. La science en appelle à l’observation et à l’expérience, non à l’autorité aveugle48. On assiste donc à la naturalisation du savoir, motivée par un empirisme issu d’une épistémologie insistant sur les limites de la connaissance humaine.

L’agnosticisme comme méthode d’investigation de la nature se présente, chez Huxley, comme l’antidote à nombre d’assertions infondées du « cléricalisme », et l’on peut donc le tenir pour le point méthodologique culminant de la « Nouvelle Réforme » au XIXe siècle. Dans ces conditions, il est intéressant de le voir à l’œuvre dans un cas particulier, celui concernant la véracité de l’épisode du Déluge.

II/ L’exemple du Déluge

L’analyse de la façon dont Huxley aborde l’épisode du Déluge, tel qu’on peut le lire dans le livre de la Genèse aux chapitres 6 à 8, va nous permettre de clarifier les caractéristiques de sa méthode naturaliste. Deux points retiendront notre attention : tout d’abord, le choix des partisans du concordisme et du littéralisme comme modèle d’interprétation des Écritures ; ensuite, la conduite de l’argumentation, qui se fonde sur une opposition inconciliable entre la vérité de la science et l’erreur de l’interprétation théologique.

A/ Le concordisme comme cible privilégiée

Le Déluge tient une place particulière dans l’histoire des idées. Il existe, en effet, une importante littérature sur le sujet, qui, d’ailleurs, ne se limite pas à l’Angleterre. L’histoire de Noé a beaucoup intéressé les géologues, et les années qui vont de la fin du XVIIIe siècle jusqu’aux environs de 1840 sont marquées par le développement des études géologiques. C’est le moment où s’affrontent les catastrophistes et les actualistes. Si la théorie catastrophiste défend l’idée selon laquelle l’histoire de la terre a connu une suite de cataclysmes dévastateurs, qui représentent de véritables discontinuités, l’uniformitarisme ou actualisme, dont la référence reste Les principes de la géologie de Charles Lyell publiés entre 1830 et 1833, penche plutôt pour la continuité, selon laquelle le passé géologique de la terre s’explique par des phénomènes qu’il est encore possible d’observer de nos jours49. En France, l’un des principaux tenants du catastrophisme, le Baron Cuvier, déclare avoir « constaté » les traces d’un de ces cataclysmes qui a dû se dérouler il y a quelques milliers d’années seulement :

Je pense donc, […] que, s’il y a quelque chose de constaté en géologie, c’est que la surface de notre globe a été victime d’une grande et subite révolution, dont la date ne peut remonter beaucoup au-delà de cinq ou six mille ans ; que cette révolution a enfoncé et fait disparaître les pays qu’habitaient auparavant les hommes et les espèces des animaux aujourd’hui les plus connus ; qu’elle a, au contraire, mis à sec le fond de la dernière mer, et en a formé les pays aujourd’hui habités ; que c’est depuis cette révolution que le petit nombre des individus épargnés par elle se sont répandus et propagés sur les terrains nouvellement mis à sec, et par conséquent c’est depuis cette époque seulement que nos sociétés ont repris une marche progressive, qu’elles ont formé des établissements, élevé des monuments, recueilli des faits naturels, et combiné des systèmes scientifiques50.

Autrement dit, les faits établis par la géologie ne semblaient pas contredire la Genèse et, par conséquent, il existait un accord possible entre le livre de la nature et le Livre de la Révélation. Si les écrits du grand Cuvier paraissaient favorable à un certain concordisme, d’autres iront beaucoup plus loin, offrant une lecture littérale du Déluge, dans le but de justifier, dans ses moindres détails, la véracité des tribulations de Noé. On va jusqu’à déterminer la date exacte du début du Déluge, et l’on calcule le poids de l’arche51. On note que ces tentatives de démonstration de la véracité du Déluge s’accordent pour reconnaître l’autorité et l’infaillibilité de la Bible. Inutile d’insister sur le fait que ce type d’interprétation fut fermement combattu par Huxley.

On peut faire remarquer qu’il existait d’autres lectures possibles, de type allégorique par exemple, et que tous les lecteurs de la Bible n’en soutenaient évidemment pas la littéralité à cette époque52. Certes, mais il apparaît que Huxley ne goûtait guère l’interprétation allégorique des Écritures, comme, par exemple, les interprétations qui avaient été publiées dans Essays and Reviews ou Lux Mundi53. User de l’allégorie pour interpréter la Bible contrevenait, en effet, à l’idée de Huxley selon laquelle un conflit frontal, direct, était inévitable entre les affirmations de la science et les positions de ceux qui défendaient l’infaillibilité des textes sacrés. Accepter la thèse de l’allégorisation, c’était ouvrir la porte à la possible conciliation entre science et Bible, ce que refusait Huxley54. Il estimait, en outre, que l’idée d’ « inspiration » des Écritures n’avait pas de valeur scientifique – la science, rappelons-le, étant fondée sur l’expérience et l’observation – et qu’il était donc inutile de s’en préoccuper55.

En fait, il ne distingue que deux possibilités pour ce qui est des récits rapportant des événements passés56 (il ne prend pas en considération les œuvres de fiction, qui ne prétendent pas à la vérité historique). Un récit peut être absolument vrai ou à la fois vrai et faux57. La question que pose Huxley est celle de savoir s’il existe des récits historiques qui appartiennent à la première de ces catégories, c’est-à-dire celle des récits absolument vrais, ceux qui correspondent exactement aux faits tels qu’ils se sont effectivement déroulés. Selon lui, la majorité des œuvres historiques ne sont que partiellement vraies et mêlent, dans des proportions variables, la vérité et la fiction58. Cependant, citations à l’appui, Huxley affirme que le christianisme de l’époque soutenait la véracité historique exacte des récits bibliques, donc y compris celle du Déluge, ce qui revenait ainsi à soutenir que les Écritures se distinguaient des autres types de récits par leur infaillibilité. Le travail de Huxley consiste donc à démontrer que cette affirmation est insoutenable, et que la Bible est un livre comme un autre, qui mélange vérité et fiction, et qui, de fait, ne peut prétendre à l’infaillibilité que lui prêtent les partisans du « cléricalisme ».

Mais, au-delà de cette volonté de démontrer la faillibilité de la Bible de la part de Huxley, c’est, une nouvelle fois, la théologie qui est visée, car, pour lui, elle dépend entièrement de la véracité historique des récits bibliques59. L’objectif qu’il se fixe est donc de s’en prendre à la théologie à travers la critique de la Bible en général, et celle de l’épisode du Déluge en particulier. Puisque la théologie, qui se réclame de la faculté raisonnable, prétend reposer sur un texte qu’elle déclare infaillible, montrer la part de fiction du texte revient, finalement, à contraindre la théologie à renoncer à ses prétentions rationnelles.

Pour ce qui est de la méthode, c’est la science expérimentale qui en fournit les instruments. Se dessine alors un antagonisme entre le discours de la science et celui des Écritures, où l’on retrouve la notion d’autorité. La Bible, écrit Huxley, prétend apporter des réponses exactes sur un terrain que revendique la science expérimentale. Elle décrit des événements que la science réfute, d’où un conflit inévitable60. C’est donc le drame de la « Nouvelle Réforme » qui se joue à nouveau ici. La liberté et la vérité se trouveraient compromises par les affirmations insoutenables du « cléricalisme », et la démonstration minutieuse de la fausseté de ses prétentions n’aurait d’autre but, pour Huxley, que de défendre ces valeurs menacées.

B/ Huxley et la faculté «mytho-poétique»

Les arguments qu’il oppose à la véracité historique du Déluge sont scientifiques et littéraires. Il commence sa réfutation scientifique en soulignant un recul du littéralisme, ce qui, dans son esprit, n’est évidemment pas anodin, puisqu’il marque une première concession d’importance : c’est l’abandon de l’idée de Déluge universel chez ceux, dit-il, qui ont appris à maîtriser les rudiments de la science61. La science possède donc la vertu de délivrer de l’erreur ceux qui se donnent la peine de la comprendre. C’est, d’ailleurs, un outil rhétorique caractéristique chez Huxley que de montrer les reculs successifs de ses adversaires pour mettre au jour l’élasticité de leurs arguments et, au bout du compte, pour les acculer à reconnaître la faiblesse de leur position62. La science semble ainsi toujours parvenir à débusquer l’erreur, là où elle se trouve.

Reste que les tenants de la véracité historique du Déluge ont adapté leur discours en remplaçant le mot « universel » par celui de « partiel », l’épisode biblique devenant, dès lors, un événement historique local. Par ce revirement, affirme Huxley, ces auteurs espéraient être en mesure d’accorder le récit des Écritures aux découvertes de la science moderne63. En d’autres termes, dans son étude du livre de la nature, la science confirmerait le Livre de la Révélation. Mais, pour Huxley, cette entreprise de conciliation est vouée à l’échec, car l’hypothèse du Déluge partiel ne serait pas plus soutenable que celle du Déluge universel. En vérité, affirme-t-il, nombreux sont les détails du récit biblique qui vont à l’encontre des résultats les plus assurés de la science64. La conciliation espérée par les tenants du concordisme se révèle donc finalement impossible. Même les fondements de la théorie catastrophiste lui semblent discutables, puisque le recours à des catastrophes serait le produit d’un manque de patience dans la recherche des causes efficientes des phénomènes naturels65. Autrement dit, le catastrophisme n’a pas de justification scientifique, mais il a des racines psychologiques.

La conclusion qui s’impose alors du point de vue de la science serait que le récit du Déluge ne rapporte pas des faits historiques66, et ce résultat concorderait avec l’autre type d’approche, plus littéraire et historique, que Huxley propose dans la suite de son analyse. Dans ce cas aussi, des « faits bien établis » dans ces disciplines démontreraient le caractère légendaire de l’épisode rapporté dans la Genèse67.

Huxley en vient finalement à proposer une explication psychologique pour en justifier l’existence. Les textes de la Genèse se voient ainsi gratifiés d’une valeur mytho-poétique, dont l’objectif aurait été de résoudre les interrogations métaphysiques et historiques du peuple hébreu, notamment celles concernant l’origine de l’univers et la présence du mal chez l’homme. Selon Huxley, le Pentateuque en présenterait « les solutions qui apparaissaient satisfaisantes à son auteur »68.

Conclusion

Les écrits de Huxley sur la Bible doivent être interprétés en lien avec le développement de la « Nouvelle Réforme » et de l’agnosticisme, celui-ci étant défini comme « essence de la science ». Sur ce point, Huxley était fermement convaincu de l’existence d’un conflit inévitable entre la science et la théologie, et la question de l’autorité est apparue essentielle, aussi bien du point de vue intellectuel que social. Sur le plan intellectuel, la science revendique la totalité du savoir rationnel. Pour ce qui est de l’aspect social, la science revendique un statut69. Dans ces conditions, la Bible représentait un obstacle, du fait des prétentions supposées du « cléricalisme » à imposer son autorité et son infaillibilité70. Pour Huxley, toute prétention à l’infaillibilité était une « malédiction »71, puisque la liberté de pensée était alors menacée ainsi que la recherche scientifique de la vérité.

Toutefois, le rôle de la science n’est peut-être pas aussi transparent qu’il n’y paraît. En effet, on peut s’interroger sur la conception de la science chez Huxley qu’il oppose à la « tradition », dans le titre de ses deux tomes des Collected Essays consacrés à des questions bibliques. Cette science, nous l’avons dit, repose sur une pensée de type empiriste et c’est elle, au bout du compte, qui justifie la réfutation de la véracité historique des miracles dans la Bible. Le constat d’une opposition frontale entre science et théologie chez Huxley, pose donc une question fondamentale au niveau épistémologique, donc philosophique, à savoir : le lien entre la science expérimentale et l’empirisme est-il un lien nécessaire ? Des auteurs de l’époque ne le pensaient pas72. Ceci conduit à une autre question, non moins importante que la précédente : l’affrontement supposé entre la vérité de la science et l’erreur de l’exégèse ou de la pensée religieuse ne révèle-t-il pas, en dernière analyse, l’existence de principes philosophiques absolument divergents ?

Dans cette optique, l’interprétation de la Bible chez Huxley, qui implique une naturalisation de son contenu, découlerait directement de son épistémologie.

Bibliographie

Sources primaires

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Sources secondaires

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Notes

1 Thomas Henry Huxley, Science and Hebrew Tradition, Collected Essays, vol. IV, Londres : Macmillan, 1893.

2 Thomas Henry Huxley, Science and Christian Tradition, Collected Essays, vol. V, Londres : Macmillan, 1894.

3 By 1870 science was Professor Huxley.”, Adrian Desmond, Huxley, Harmondsworth: Penguin Books, 1998, 377.

4 […] Huxley always drew back from full acceptance of Darwin’s mechanism of natural selection. […] Intellectually, Darwin’s bulldog was no ardent Darwinian – at least not when it came to a mechanism for evolution”, Michael Ruse, “Thomas Henry Huxley and the Status of Evolution as Science”, dans Alan p. Barr (éd.), Thomas Henry Huxley’s Place in Science and Letters, Centenary Essays, Athènes et Londres : The University of Georgia Press, 1997, 146.

5 Ruth Barton, “Evolution: The Whitworth Gun in Huxley’s War for the Liberation of Science from Theology”, dans D. Oldroyd et I. Langham, The Wider Domain for Evolutionary Thought, Dordrecht : D. Reidel Publishing Company, 1983, 277.

6 We are in the midst of a gigantic movement greater than that which preceded and produced the Reformation, and really only the continuation of that movement”, cité dans Leonard Huxley, Life and Letters of Thomas Henry Huxley by his Son Leonard Huxley, New York, D. Appleton and Company, 1901, vol. 1, 427-428 ; cf. R. Barton, “Evolution: The Whitworth Gun in Huxley’s War for the Liberation of Science from Theology”, op. cit., 277.

7 A. Desmond, Huxley, op. cit., 249.

8 T. H. Huxley, “Prologue”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 8-9.

9 Idem.

10 T. H. Huxley, “Prologue”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 12.

11 T. H. Huxley, “Prologue”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 13.

12 […] their sworn enemies, the monks”, T. H. Huxley, “Prologue”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 14.

13 Idem.

14 T. H. Huxley, “Prologue”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 20.

15 […] the green bay tree of bibliolatry flourishes as it did sixty years ago. And, as in those good old times, who so refuses to offer incense to the idol is held to be guilty of a ‘dishonour to God,’ imperilling his salvation”, T. H. Huxley, “Prologue”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 23. On peut encore noter que les dangers de la « bibliolâtrie » peuvent avoir des conséquences néfastes pour l’ensemble de la société. Huxley écrit, en effet : “Wherever bibliolatry has prevailed, bigotry and cruelty have accompanied it”, T. H. Huxley, “Preface”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., ix.

16 The extant forms of Supernaturalism have deep roots in human nature, and will undoubtedly die hard; but, in these latter days, they have to cope with an enemy whose full strength is only just beginning to be put out, and whose forces, gathering strength year by year, are hemming them round on every side. The enemy is Science, in the acceptation of systematised natural knowledge, […]”, T. H. Huxley, “Prologue”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 32.

17 Bernard Lightman, The Origins of Agnosticism, Baltimore et Londres : The Johns Hopkins University Press, 1987, 124.

18 L. Huxley, Life and Letters of Thomas Henry Huxley, op. cit., vol. 1, 428.

19 So Huxley’s ‘New Reformation’ was synonymous with the liberation of the industrial and professional classes”, A. Desmond, Huxley, op. cit., 625.

20 On the outcome of this intellectual battle [between free thought and authority] depended the moral, social and material progress of society”, R. Barton, “Evolution: The Whitworth Gun in Huxley’s War for the Liberation of Science from Theology”, op. cit., 278.

21 Ecclesiasticism had stood in the way of the advancement of science, art, jurisprudence, the best political and social theories, and the highest ethics”, J. Vernon Jensen, Thomas Henry Huxley, Communicating for Science, Newark, Londres et Toronto : Associated University Presses, 1991, 130.

22 The villains – the ecclesiastics – were ‘uncultured men’ (1:34), ‘depreciators of natural knowledge’ (1:28), ‘blind leaders of the blind’ (1:30), ‘theological dogmatists’ (4:212), or ‘counsels for creeds’ (5:358). They were ignorant, emotionally unstable, immature, uninformed, self-righteous, irrational, inconsistent, incompetent, and lacked common sense, meekness, patience, courtesy, and love. Huxley of course occasionally spoke well of those few theologians who tended to see things somewhat similarly to him as ‘theologians of repute’ (5:330) or ‘Biblical scholars of repute’ (4:227)”, J. Vernon Jensen, Thomas Henry Huxley, Communicating for Science, op. cit., 127.

23 J. Vernon Jensen, Thomas Henry Huxley, Communicating for Science, op. cit., 138.

24 His heroes were ‘rational men’ (5:43), ‘the best intellects’ (1:25), ‘trained intellects’ (4:56), ‘all thinking men’ (1:28), ‘any serious thinker’ (5:35), ‘a very candid thinker’ (4:48), ‘honest thinkers’ (4:49), ‘serious scientific inquirers’ (4:215), ‘all serious critics’ (4:212), ‘right-minded men’ (4:236), and anyone ‘competent to judge’ (5:33). Other adjectives employed were ‘cautious,’ ‘calm,’ ‘thoughtful,’ ‘mature,’ ‘patient,’ and ‘thorough’”, J. Vernon Jensen, Thomas Henry Huxley, Communicating for Science, op. cit., 127.

25 T. H. Huxley, “Preface”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., vi.

26 Ibidem, v-vi.

27 Huxley écrit, par exemple : “Mr. Darwin abhors mere speculation as nature abhors a vacuum. He is as greedy of cases and precedents as any constitutional lawyer, and all the principles he lays down are capable of being brought to the test of observation and experiment. The path he bids us follow professes to be, not a mere airy track, fabricated of ideal cobwebs, but a solid and broad bridge of facts”, T. H. Huxley, “The Darwinian Hypothesis”, dans Darwiniana, Collected Essays, vol. II, Londres : Macmillan, 1894, 20-21.

28 J. Vernon Jensen, Thomas Henry Huxley, Communicating for Science, op. cit., 126.

29 […] that ecclesiastical spirit, that clericalism, which in England, as everywhere else, and to whatever denomination it may belong, is the deadly enemy of science”, T. H. Huxley, dans Method and Results, Collected Essays, vol. I, Londres : Macmillan, 1894, 16-17.

30 […] though not anti-religious [cf. infra], [Huxley] was uncompromisingly and pugnaciously anticlerical”, Stephen Jay Gould, cité dans J. Vernon Jensen, Thomas Henry Huxley, Communicating for Science, op. cit., 191.

31 Besides personal friendship, the bond that united us was devotion to science, pure and free, untrammelled by religious dogmas”, Thomas Archer Hirst, cité dans J. Vernon Jensen, Thomas Henry Huxley, Communicating for Science, op. cit., 143.

32 Theology was a threat because it represented a traditional source of intellectual authority that had always kept science in a subordinate position”, Peter J. Bowler, The Non-Darwinian Revolution, Reinterpreting a Historical Myth, Baltimore et Londres : The Johns Hopkins University Press, [1988] 1992, 178.

33 We claim, and we shall wrest from theology, the entire domain of cosmological theory. All schemes and systems which thus infringe upon the domain of science must, in so far as they do this, submit to its control, and relinquish all thought of controlling it”, John Tyndall, Fragments of Science, New York : A. L. Burt Co., s. d., 6e éd., 491.

34 Meeting the first Thursday of every month between October and June, the X Club wielded unparalleled influence within the scientific world for almost thirty years. In combination, the members of the X Club ‘conspired’ to promote their ideal of unfettered scientific research. Committed to the creed of ‘scientific naturalism’, they believed that all phenomena in the material world could be reduced to naturalistic explanations; revelation had no explanatory role in the realm of scientific investigation”, J. F. M. Clark, “‘The Ants Were Duly Visited’: Making Sense of John Lubbock, Scientific Naturalism and the Senses of Social Insects”, The British Journal for the History of Science, (30), 1997, 157.

35 R. Barton, “Evolution: The Whitworth Gun in Huxley’s War for the Liberation of Science from Theology”, op. cit., 264; 267.

36 Whereas religion, along with poetry and art, belonged to the province of feeling, the agnostics placed theology in the realm of intellect or reason. The propositions of theology could therefore be tested like any other proposition in the realm of intellect. Theology must submit itself to the authority of science. Furthermore, on the basis of the distinction between religion and theology, the agnostics could claim that there was only a potential conflict between theology and science, not religion and science”, B. Lightman, The Origins of Agnosticism, op. cit., 128.

37 Idem.

38 The foundation of Huxley’s defence of Bible reading was a distinction between feeling and intellect which allowed him to separate religion from theology […]”, R. Barton, “Evolution: The Whitworth Gun in Huxley’s War for the Liberation of Science from Theology”, op. cit., 263.

39 At the same time, I laid stress upon the necessity of placing such instruction in lay hands; in the hope and belief, that it would thus gradually accommodate itself to the coming changes of opinion; that the theology and the legend would drop more and more out of sight, while the perennially interesting historical, literary, and ethical contents would come more and more into view”, T. H. Huxley, “Prologue”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 57.

40 I have the fullest confidence that in the reading and explaining of the Bible what the children will be taught will be the great truths of Christian life and conduct, which all of us desire they should know, and that no efforts will be made to cram into their poor little minds theological dogmas which their tender age prevents them from understanding”, L. Huxley, Life and Letters of Thomas Henry Huxley, op. cit., vol. 1, 369.

41 L. Huxley, Life and Letters of Thomas Henry Huxley, op. cit., 368 ; A. Desmond, Huxley, op. cit., 403.

42 Huxley was positive that science had acted as a beneficial influence in purifying theology and hence religion as well”, B. Lightman, The Origins of Agnosticism, op. cit., 134.

43 L. Huxley, Life and Letters of Thomas Henry Huxley, op. cit., vol. 1, 343-344.

44 […] I, individually, am no materialist, but, on the contrary, believe materialism to involve grave philosophical error”, T. H. Huxley, “On the Physical Basis of Life”, dans Method and Results, op. cit., 155 ; “My fundamental axiom of speculative philosophy is that materialism and spiritualism are opposite poles of the same absurdity – the absurdity of imagining that we know anything about either spirit or matter”, T. H. Huxley, cité dans L. Huxley, Life and Letters of Thomas Henry Huxley, op. cit., vol. 1, 262 (souligné par Huxley.)

45 Huxley affirme que Hume, Kant et Hamilton “are my philosophical forefathers”, cité dans B. Lightman, The Origins of Agnosticism, op. cit., 137. Il convient de faire remarquer que l’interprétation de Huxley est sélective, puisqu’il n’accepte pas l’ensemble des systèmes philosophiques de ces auteurs, mais seulement ce qui lui semble démontrer les limites de la connaissance.

46 Agnosticism is the essence of science, whether modern or ancient. It simply means that a man shall not say he knows or believes that which he has not scientific ground for profession to know or believe. […] It declines to have anything to do with supernaturalism”, T. H. Huxley, cité dans J. Vernon Jensen, Thomas Henry Huxley, Communicating for Science, op. cit., 114.

47 The metempirical region is the void where Speculation roams unchecked; where Sense has no footing; where Experiment can exercise no control; and where Calculation ends in Impossible Quantities”, George Henry Lewes, Problems of Life and Mind, Londres : Trübner and Company, 1874, vol. I, 18.

48 The improver of natural knowledge absolutely refuses to acknowledge authority, as such. For him, scepticism is the highest of duties; blind faith the one unpardonable sin”, T. H. Huxley, “On the Advisableness of Improving Natural Knowledge”, dans Method and Results, op. cit., 40.

49 « Actualisme, ou principe des causes actuelles (Deluc, 1790), ou doctrine uniformitarienne (Whewell, 1832.) Il consiste à postuler que les phénomènes anciens obéissent à des lois de même nature et de même intensité que les phénomènes actuels. Il s’oppose traditionnellement au catastrophisme (Whewell) pour qui les phénomènes passés ont eu, soit au début des temps géologiques, soit périodiquement, une plus grande ampleur », Gabriel Gohau, Une histoire de la géologie, Paris : Seuil, 1990, 265.

50 Cuvier, Discours sur les révolutions de la surface du globe et sur les changements qu’elles ont produits dans le règne animal, 1812, 5e éd. 1828, cité dans Dominique Tassot, La Bible au risque de la science, de Galilée au p. Lagrange, Paris : Éditions François-Xavier de Guibert, 1997, 262.

51 The best chronologists calculated that Noah’s rain began to fall on Sunday, 7 December 2347 B. C.”, Owen Chadwick, The Victorian Church, Londres, Adam and Charles Black, 1970, vol. 1, 560 ; “The best calculators reckoned the ark at 42,413 tons”, O. Chadwick, The Victorian Church, op. cit., 562.

52 Pour ce qui est de l’impact supposé du darwinisme sur une lecture littérale de la Bible, D. Becquemont écrit, par exemple : « En premier lieu, les théories darwiniennes étaient absolument incompatibles avec une interprétation littérale de la cosmogonie biblique. Mais cette cosmogonie était déjà rejetée avant Darwin par une fraction importante du clergé anglican », Daniel Becquemont, Darwin, darwinisme, évolutionnisme, Paris : Kimé, 1992, 151.

53 I confess I soon lose my way when I try to follow those who walk delicately among ‘types’ and allegories”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 232 ; “[…] those refuges for the logically destitute, accommodation or allegory. But the faithful who fly to allegory in order to escape absurdity resemble nothing so much as the sheep in the fable who – to save their lives – jumped into the pit. The allegory pit is too commodious, is ready to swallow up so much more than one wants to put into it”, T. H. Huxley, “Agnosticism and Christianity”, dans Science and Christian Tradition, op. cit., 324.

54 Huxley a ainsi refusé de signer une pétition en faveur de Essays and Reviews : “Lubbock started a counter-petition, which praised the book for trying to put the Church’s teachings on a ‘firmer’ footing. Lyell, Busk, Carpenter and Darwin signed. But at Oxford, Rolleston refused, no lover of Essays. So did Huxley, Hooker and Ramsay, who actually agreed with the hard-line bishops that ‘the position of the Essayists [was] untenable for Clergymen’. As astute strategists, they knew that this reconciliation wrecked their professional strategy, which relied on confrontation”, A. Desmond, Huxley, op. cit., 298 (nous soulignons.)

55 The question of ‘Inspiration’ really possesses no interest for those who have cast ecclesiasticism and all its works aside, and have no faith in any source of truth save that which is reached by the patient application of scientific methods”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 233.

56 T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 201 sq.

57 The narrative may be exactly true. That is to say, the words, taken in their natural sense, and interpreted according to the rules of grammar, may convey to the mind of the hearer, or of the reader an idea precisely correspondent with one which would have remained in the mind of a witness”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 201 ; “Or the narrative may be partly true and partly false. […] Such narratives, while veracious as to the main event, may and do exhibit various degrees of unconscious and conscious misrepresentation, suppression, and invention, till they become hardly distinguishable from pure fictions”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 202.

58 T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 203-205.

59 I am fairly at a loss to comprehend how any one, for a moment, can doubt that Christian theology must stand or fall with the historical trustworthiness of the Jewish Scriptures”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 207.

60 The books of ecclesiastical authority declare that certain events happened in a certain fashion; the books of scientific authority say they did not”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 213.

61 Notwithstanding diligent search, I have been unable to discover that the universality of the Deluge has any defender left, at least among those who have so far mastered the rudiments of natural knowledge as to be able to appreciate the weight of evidence against it”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 217.

62 While, therefore, every right-minded man must sympathise with the efforts of those theologians [the authors of Lux Mundi], who have not been able altogether to close their ears to the still, small, voice of reason, to escape from the fetters which ecclesiasticism has forged; the melancholy fact remains, that the position they have taken up is hopelessly untenable. It is raked alike by the old-fashioned artillery of the Churches and by the fatal weapons of precision with which the enfants perdus of the advancing forces of science are armed. They must surrender, or fall back into a more sheltered position. And it is possible that they may long find safety in such retreat”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 236.

63 But I am quite aware that the strength of the demonstration that no universal Deluge ever took place has produced a change of front in the army of apologetic writers. They have imagined that the substitution of the adjective ‘partial’ for ‘universal,’ will save the credit of the Pentateuch, and permit them, after all, without too many blushes, to declare that the progress of modern science only strengthens the authority of Moses”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 220.

64 […] many of the very precisely stated details of Noah’s flood contradict some of the best established results of scientific inquiry”, T. H. Huxley, “Hasisadra’s Adventure”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 263.

65 With respect to such inundations as are the consequences of earthquakes, and other slight movements of the crust of the earth, I have never heard of anything to show that they were more frequent and severer in the quaternary or tertiary epochs than they are now. In the discussion of these, as of all other geological problems, the appeal to needless catastrophes is born of that impatience of the slow and painful search after sufficient causes, in the ordinary course of nature, which is a temptation to all, though only energetic ignorance nowadays completely succumbs to it”, T. H. Huxley, “Hasisadra’s Adventure”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 283.

66 Thus, in view, not, I repeat, of the recondite speculations of infidel philosophers, but in the face of the plainest and most commonplace of ascertained physical facts, the story of the Noachian Deluge has no more claim to credit than has that of Deucalion; and whether it was, or was not, suggested by the familiar acquaintance of its originators with the effects of unusually great overflows of the Tigris and Euphrates, it is utterly devoid of historical truth”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 226.

67 T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 226 sq. ; “[…] the story of the Flood in Genesis is merely a Bowdlerised version of one of the oldest pieces of purely fictitious literature extant; […] whether this is, or is not, its origin, the events asserted in it to have taken place assuredly never did take place”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 229 ; “Unless I greatly err, the arguments adduced go a long way to prove that the accounts of the Creation and of the Deluge in the Hebrew scriptures are mere legends”, T. H. Huxley, “Preface”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., x.

68 The compiler of Genesis, in its present form, evidently had a definite plan in his mind. His countrymen, like all other men, were doubtless curious to know how the world began; how men, and especially wicked men, came into being, and how existing nations and races arose among the descendants of one stock; and, finally, what was the history of their own particular tribe. They, like ourselves, desired to solve the four great problems of cosmogeny, anthropogeny, ethnogeny, and geneogeny. The Pentateuch furnishes the solutions which appeared satisfactory to its author. One of these, as we have seen, was borrowed from a Babylonian fable; and I know of no reason to suspect any different origin for the rest”, T. H. Huxley, “The Lights of the Church and the Light of Science”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., 235.

69 If the scientific profession was to gain the status it thought it deserved within the new industrial world, it would have to establish its role as the most authoritative source of rational knowledge”, P. J. Bowler, The Non-Darwinian Revolution, Reinterpreting a Historical Myth, op. cit., 178.

70 Huxley écrit : “It [Bibliolatry] lies at the root of the deep-seated, sometimes disguised, but never absent, antagonism of all the varieties of ecclesiasticism to the freedom of thought and to the spirit of scientific investigation. For those who look upon ignorance as one of the chief sources of evil; and hold veracity, not merely in act, but in thought, to be the one condition of true progress, whether moral or intellectual, it is clear that the biblical idol must go the way of all other idols. Of infallibility, in all shapes, lay or clerical, it is needful to iterate with more than Catonic pertinacity, Delenda est”, T. H. Huxley, “Preface”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., ix-x.

71 The truth is that the pretension to infallibility, by whomsoever made, has done endless mischief; with impartial malignity it has proved a curse, alike to those who have made it and those who have accepted it; and its most baneful shape is book infallibility”, T. H. Huxley, “Preface”, dans Science and Hebrew Tradition, op. cit., ix.

72 Voir, parmi d’autres, les écrits d’auteurs comme les physiciens Peter G. Tait ou James C. Maxwell. En France, E. M. Caro insiste également sur la distinction entre science expérimentale et pensée positiviste : « Quand on parle des sciences positives et de ceux qui les cultivent, il faut bien se garder de confondre l’école expérimentale avec le positivisme », E. Caro, Le Matérialisme et la science, Paris, Hachette, 1867, 1.

Pour citer cet article

Référence papier

Christophe Duvey, « Thomas Henry Huxley et la Bible », Revue LISA/LISA e-journal, Vol. V – n°4 | 2007, 103-121.

Référence électronique

Christophe Duvey, « Thomas Henry Huxley et la Bible », Revue LISA/LISA e-journal [En ligne], Vol. V – n°4 | 2007, mis en ligne le 08 octobre 2009, consulté le 15 juillet 2020. URL : http://journals.openedition.org/lisa/1356 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lisa.1356

A propos de l’auteur

Christophe DUVEY est maître de conférences à l’Université Paul Valéry – Montpellier III. Il a consacré sa thèse à « L’homme et la nature dans la pensée du naturaliste et philosophe St George Jackson Mivart (1827-1900) ». Ses travaux portent sur l’histoire des idées au XIXe siècle, notamment sur la philosophie victorienne.

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