Pourquoi les scientifiques doivent croire en Dieu : les attributs divins des lois scientifiques

Par Vern Poythtress

Tous les scientifiques – y compris les agnostiques et les athées – croient en Dieu. Ils le doivent pour accomplir leur travail.
Cela peut sembler outrageux d’inclure les anostiques et les athées dans cette affirmation générale. Mais par leurs actions les gens montrent quelquefois que, dans une certaine mesure, ils croient aux choses auxquelles ils professent ne pas croire. Bakht, un philosophe hindouiste védique, peut bien dire que le monde est une illusion. Mais il ne s’aventurerait pas sur une rue au devant d’un bus venant tout droit sur lui. Sue, une relativiste radicale, peut très bien dire qu’il n’existe pas de vérité. Mais il demeure qu’elle voyage calmement à bord d’un avion à 9000 mètres d’altitude, dont le vol sûr dépend des vérités immuables de l’aérodynamique et de la mécanique structurelle.

Mais qu’en est-il des scientifiques ?

Croient-ils en Dieu ? Le doivent-ils ? La culture populaire moderne transmet souvent l’idée contraire, c’est-à-dire l’idée selon laquelle la science s’opposerait à la foi chrétienne orthodoxe. Les narrations du conflit opposant Galilée à l’Eglise et du procès Scopes ont acquis un statut de mythes dont la puissance a été renforcée à travers la promotion très tapageuse de l’évolution matérialiste.
Des historiens des sciences font remarquer que la science moderne a émergé dans le contexte d’une vision du monde chrétienne et a été nourrie et soutenue par cette vision. Mais même si cela a été vrai dans le passé, il semble que la science des XXe et XXIe siècles s’érige sans fondements théistes explicites. En fait, beaucoup considèrent Dieu comme simplement le « Dieu bouche-trous, » le Dieu qui n’est invoqué que pour rendre compte des lacunes dans les explications scientifiques modernes. A mesure que la science avance et que davantage de lacunes trouvent une explication, le rôle de Dieu diminue. Le naturel évacue le besoin du surnaturel.

LES LOIS SCIENTIFIQUES

La situation apparaît sous un jour différent si nous refusons de confiner Dieu aux « lacunes. » D’après la Bible, Dieu est impliqué dans ces domaines où la science excelle, plus précisément les domaines qui font intervenir des événements réguliers et prédictibles, des motifs répétitifs et quelquefois des descriptions mathématiques. En Genèse 8:22, Dieu promet :

« Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point. »

Cette promesse générale concernant les régularités terrestres est mise en avant par de nombreux exemples particuliers :

« Tu amènes les ténèbres, et il est nuit: alors tous les animaux des forêts sont en mouvement. » (Psaumes 104:20.)

« Il fait germer l’herbe pour le bétail, et les plantes pour les besoins de l’homme, afin que la terre produise de la nourriture. » (Psaumes 104:14.)

« Il envoie ses ordres sur la terre : Sa parole court avec vitesse. Il donne la neige comme de la laine, Il répand la gelée blanche comme de la cendre; Il lance sa glace par morceaux; qui peut résister devant son froid ? Il envoie sa parole, et il les fond ; Il fait souffler son vent, et les eaux coulent. » (Psaumes 147:15-18.)

Les régularités que décrivent les scientifiques sont les régularités avec lesquelles Dieu lui-même s’implique et agit dans le monde. Par sa Parole donnée à Noé, Il s’engage lui-même à gouverner les saisons. Par sa Parole, Il commande la neige, la glace, la grêle. Les scientifiques décrivent les régularités avec lesquelles la Parole de Dieu gouverne le monde. Ce qui est appelé lois naturelles est réellement la loi de Dieu ou la Parole de Dieu, que les chercheurs humains décrivent de manière imparfaite et approximative.
Le travail scientifique dépend constamment de la présence de régularités dans le monde. Sans ces régularités, il n’y aurait rien à étudier. Les scientifiques dépendent non seulement des régularités avec lesquelles ils sont déjà familiarisés, telles que le comportement régulier des appareils de mesure, mais aussi du postulat selon lequel davantage de régularités seront découvertes dans les domaines de leurs recherches. Les scientifiques doivent garder espoir de trouver davantage de régularités ou sinon ils abandonneraient leurs nouvelles explorations.
(Je dois dire ici que je me focalise sur les sciences naturelles ou «dures » telles que la physique, la chimie, la géologie, la biologie et l’astronomie. Dans une certaine mesure, des observations similaires s’appliquent également aux « sciences humaines » telles que la psychologie, l’anthropologie, la linguistique et la sociologie. Mais l’étude des êtres humains comporte des défis supplémentaires, en raison de la façon dont la compréhension globale que l’on a de la nature humaine influence de façon vitale les recherches. En me concentrant sur les régularités, je place aussi en arrière-plan les études « historiques » telles que l’étude de l’histoire passée de l’univers à grande échelle [cosmologie], l’histoire passée de la vie [paléobiologie], l’histoire passée de la terre [géologie historique], etc. Ces disciplines reposent sur l’hypothèse de la régularité des lois, mais elles s’efforcent aussi de comprendre bon nombre d’événements qui ne se répètent pas, tels que l’origine de la première cellule ou l’origine des premiers hommes. Nous examinerons attentivement le problème de l’unicité par opposition à la répétitivité plus tard [chapitre 13]. Et nous considérerons les thématiques liées aux origines aux chapitres 18 et 19.)

CROIRE AUX LOIS SCIENTIFIQUES

Mais que sont au juste ces régularités ? Pendant cinq années consécutives, un rouge-gorge apparaît et construit un nid dans le même arbuste. Mais la sixième année, aucun rouge-gorce n’apparaît. Est-ce que ce phénomène exhibe une « régularité » appartenant au type approprié ? Cela pourrait être une affaire de coïncidences. Les scientifiques s’attachent à observer les rouge-gorges et leur construction de nids. Mais sur le long terme, ils ne peuvent se contenter d’observer de simples coïncidences. Ils veulent savoir si la récurrence est quelque part contrainte, si elle se produit suivant un principe explicatif général. Les principes sont désignés par divers noms : « Lois naturelles, » « lois scientifiques, » « théorie. » Certaines de ces régularités peuvent être exactement, quantativement décrites pour chaque cas (à l’intérieur de faibles intervalles d’erreur), tandis que d’autres sont des régularités statistiques qui n’apparaissent que lorsqu’un grand nombre de cas sont examinés tous ensemble. Tous les scientifiques croient dans l’existence de telles régularités. Et dans tous les cas, quelles que soient les croyances qu’ils confessent, les scientifiques savent en pratique que les régularités sont « là. » Les scientifiques, en définitive, sont tous « réalistes » en ce qui concerne les lois scientifiques. Les scientifiques découvrent ces lois, elles n’en sont pas leurs inventions. Pourquoi sinon se fatiguer à mettre en place des expérimentations monotones qui peuvent occasionner bien des problèmes et frustrations ? Il suffirait juste de faire une conjecture, d’inventer une nouvelle idée et de devenir ainsi célèbre !
Ces régularités sont, en fait, régulières. Et être régulier signifie être régulé. Elles impliquent une regula, une règle. Le Dictionnaire Webster rend l’idée en définissant « régulier » par « formé, construit, arrangé ou ordonné suivant une règle, une loi, un principe ou un type établi. » L’idée d’une loi ou d’une règle est construire sur le concept de «régularité.» Il est donc naturel d’utiliser le mot « loi » pour décrire des théories et principes scientifiques bien établis. Les scientifiques parlent des lois de Newton, de la loi de Boyle, de la loi de Dalton, des lois de Mendel, des lois de Kirchhoff. Tous les scientifiques croient dans l’existence de lois scientifiques sur lesquelles ils s’appuient.

L’APPLICABILITE UNIVERSELLE DES LOIS SCIENTIFIQUES

Quelles caractéristiques doit porter une loi scientifique pour être à juste titre une loi ? Une fois de plus, concentrons-nous sur la pratique des scientifiques plutôt que sur leurs rêveries métaphysiques. Nous nous demandons : « Quelle que soit leur philosophie, à quoi s’attendent les scientifiques dans la pratique ? » Tout comme le relativiste attend d’un avion qu’il vole, le scientifique attend des lois qu’elles se maintiennent.
Les scientifiques considèrent que les lois sont universelles dans le temps et dans l’espace. Les lois de Kirchhoff touchant aux circuits électriques ne s’appliquent qu’aux circuits électriques, et non à d’autres types de situations. Mais ils s‘appliquent en principe aux circuits électriques en tout temps et en tout lieu. Quelquefois, bien entendu, les scientifiques découvrent des limitations dans des formulations antérieures des lois. Certaines lois, telles que les lois de Newton, ne sont pas réellement universelles, mais s’appliquent avec exactitude uniquement à une situation restreinte telle que le mouvement à faible vitesse d’objets importants, massifs. A la lumière de connaissances plus tardives, nous pourrions dire que les lois de Newton n’étaient jamais qu’une approximation du motif réel de régularité ou de loi dans le monde. Dans la formulation des lois de Newton, une modification est alors faite, ou nous incluons une restriction spécifique aux faibles vitesses. Nous disons alors que ces lois s’appliquent en tout temps et en tous lieux, là où ces restrictions sont valables.
Ainsi, au sein du concept de loi se trouve cette attente qu’elle doit être valable en tout temps et en tous lieux si la loi est réellement une loi et si elle est correctement formulée et définie. Les termes classiques qui définissent ces propriétés sont omniprésence (en tous lieux) et éternité (en tout temps). La loi a ces deux attributs qui sont traditionnellement attribués à Dieu. Techniquement, l’éternité de Dieu est généralement conçue comme voulant dire « au-dessus » ou « au-delà » du temps. Mais des mots comme « au-dessus » et « au-delà » sont métaphoriques et renvoient à des mystères. En fait, un mystère analogue existe en ce qui concerne les lois. Si une « loi » est universelle, n’est-elle pas, dans un certain sens, « au-delà » des particularités d’un lieu ou d’un instant quelconque ? En outre, dans le cadre de la vision biblique du monde, non seulement Dieu est-Il « au-dessus » du temps dans le sens qu’Il n’est pas sujet aux limitations de l’expérience finie du temps qu’en ont ses créatures, mais Il est aussi « dans » le temps dans le sens qu’Il agit dans le temps et interagit avec ses créatures. De manière similaire, une loi est «au-dessus » du temps de par son caractère universel, mais « dans » le temps de par son applicabilité à chaque situation particulière.

LES ATTRIBUTS DIVINS DES LOIS

Les attributs d’omniprésence et d’éternité ne sont qu’un aspect des lois. Un examen attentif montre que d’autres attributs divins semblent caractériser les lois scientifiques. Si une loi est valide à tous les instants, nous présupposons qu’il s’agit de la même loi qui intervient au cours du temps. La loi ne change pas avec le temps. Elle est immuable. Une « loi » supposée qui a changé avec le temps ne serait pas réellement « la loi, » mais une phase temporelle de cette loi dans un phénomène régulier plus étendu et à un niveau plus élevé qui rendrait compte des changements à un niveau inférieur. C’est cette régularité universelle se produisant à un niveau supérieur qui est la loi. Le concept même de loi scientifique présuppose l’immuabilité.
Ensuite, les lois sont, au fond, de l’ordre des idées dans leur caractère. Une loi ne se voit pas littéralement, mais ce sont ses effets sur le monde matériel qui peuvent être observés. Une loi est essentiellement immatérielle et invisible, mais est connue de par ses effets. De la même façon, Dieu est essentiellement immatériel et invisible, mais est connu par ses actes dans le monde.
Les lois réelles, contrairement aux approximations qu’en font les scientifiques, sont également vraies dans l’absolu et de façon infaillible. La véracité est aussi un attribut de Dieu.

La puissance des lois

Considérez maintenant l’attribut de puissance. Les scientifiques formulent les lois comme des descriptions des régularités qu’ils observent. Les régularités sont présentes dans le monde avant que les scientifiques n’établissent leur formulation. La formulation scientifique humaine suit les faits et en dépend. Mais les faits doivent se conformer à une régularité avant même que les scientifiques ne formulent une description. Une loi ou une régularité doit se vérifier pour tout un ensemble de cas. Les scientifiques n’ont pas la latitude d’imposer ses idées en inventant une loi et en tentant après coup de forcer l’univers à se conformer à la loi. L’univers se conforme plutôt aux lois préexistantes, lois qui sont découvertes et non inventées. Les lois doivent être déjà là. Elles doivent être vérifiées réellement. Si elles sont véritablement universelles, elles ne seront pas violées. Aucun événement n’échappe à leur « prise » ou domination. La puissance de ces lois réelles est absolue, infinie en fait. On dit classiqueement que la loi est omnipotente (« toute-puissante »).
Si une loi est omnipotente et universelle, il n’existe véritablement aucune exception. Devons-nous alors en conclure que les miracles sont impossibles parce qu’ils sont une violation des lois ? En réalité, les miracles sont en harmonie avec le caractère de Dieu. Ils surviennent en accord avec sa Parole prédictive qui fait effet de décret. Par Moïse, Dieu a verbalement prédit les fléaux qui allaient survenir sur l’Egypte, et après cela Il les a suscités. Par la Parole de Dieu prononcée par le prophète Elisée, une source d’eau fut assainie :

« Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit : Ainsi parle l’Eternel : J’assainis ces eaux; il n’en proviendra plus ni mort, ni stérilité. Et les eaux furent assainies, jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Elisée avait prononcée. » (2 Rois 2:21-22.)

La vraie loi, la Parole de Dieu, produit des miracles. Les miracles peuvent être inhabituels et frappants, mais ils ne violent pas la loi de Dieu. Ils ne violent que certaines attentes et conjectures humaines. Mais le problème est de notre côté, non du côté de Dieu. Tout comme les lois de Newton sont limitées aux approximations faisant intervenir des vitesses faibles, le principe selon lequel le fer d’une hache ne flotte pas dans l’eau est limité par la restriction suivante : « Excepté quand Dieu, en réponse à un besoin spécifique et à la parole d’un prophète, agit autrement » (par exemple, 2 Rois 6:5-6).
Une loi est à la fois transcendante et immanente. Elle transcende les créatures en exerçant sur elle son pouvoir, faisant qu’elles se conforment à ses ordres. Elle est immanente dans la mesure où elle touche et a prise, dans sa domination, avec même les éléments les plus minuscules de cet univers. Les lois transcendent les groupements de galaxies et sont présentes de façon immanente dans la danse chromodynamique des quarks et des gluons au cœur du proton. Transcendance et immanence sont des caractéristiques de Dieu.

Le caractère personnel des lois

De nombreux scientifiques agnostiques et athées, à ce stade, chercheront une échappatoire, car il semble que le concept clé de loi scientifique commence à ressembler d’une manière suspecte à l’idée biblique de Dieu. L’échappatoire la plus évidente et celle qui a délivré beaucoup de personnes d’un malaise spirituel consiste à nier qu’une loi scientifique soit personnelle. Elles diront que la loi se trouve simplement là comme quelque chose d’impersonnel.
A travers les siècles, de tels itinéraires ont été empruntés. Les gens se sont construit des idoles, des substituts de Dieu. Dans les époques anciennes, les idoles avaient souvent la forme de statues représentant un dieu – Poséidon, le dieu de la mer, ou Mars, le dieu de la guerre. De nos jours, dans le monde occidental, nous sommes bien plus sophistiqués. Nos idoles prennent la forme de constructions mentales d’un dieu un d’un substitut de Dieu. L’argent et le plaisir peuvent devenir des idoles. De même que « l’humanité » ou la « nature » quand elles deviennent l’objet de l’allégeance ultime d’une personne. « Les lois scientifiques, lorsqu’elles sont considérées comme étant impersonnelles deviennent un autre substitut de Dieu. Mais tant dans les époques anciennes qu’aujourd’hui, les idoles se conforment à l’imagination de celui qui les fabrique. Les idoles ont suffisamment de similitudes avec le Dieu véritable pour être plausibles, mais en diffèrent, ce qui nous permet à loisir de manipuler les substituts que nous nous construisons pour notre propre satisfaction et notre propre soulagement.
En fait, un examen attentif des lois scientifiques montre qu’une telle échappatoire n’est pas réellement plausible. Une loi implique un législateur. Il doit y avoir quelqu’un qui conçoive une loi et l’impose si elle doit être effective. Mais si certains résistent à cette déduction directe menant au caractère personnel d’une loi, nous pouvons procéder de manière plus indirecte.
Dans la pratique, les scientifiques croient passionnément à la rationalité des lois scientifiques. Dans notre travail de scientifiques, nous n’avons pas affaire à des quantités incommensurables irrationnelles, impossibles à analyser et dont il est totalement impossible de rendre compte, mais à des phénomènes qui s’apparentent à des règles dans leur caractère et qui, dans un certain sens, sont accessibles à l’entendement humain. La rationalité est une condition sine qua non d’une loi scientifique. Mais, comme nous le savons, la rationalité est le propre des êtres personnels, et non des roches, des arbres et de créatures qui n’ont pas de personnalité. Si la loi est rationnelle, ce que les scientifiques supposent, alors elle est aussi personnelle.
Les scientifiques supposent aussi que les lois peuvent être formulées, exprimées, communiquées et comprises à travers le langage humain. Le travail scientifique comprend non seulement la pensée rationnelle, mais une communication symbolique. Considérez maintenant ce fait : La loi originale, qui est « tout simplement là, » n’est pas connue sous une forme écrite ou orale, exprimée dans un langage humain. Mais elle doit pouvoir être exprimée à travers le langage dans notre description de second rang. Elle doit pouvoir être traduite non pas dans une seule langue, mais dans plusieurs langues humaines. Il est possible de représenter des restrictions, des qualifications, des définitions et des contextes pour une loi à travers des clauses, des expressions, des paragraphes explicatifs et des explications contextuelles en langage humain.
Il est clair qu’une loi scientifique s’apparente à une parole humaine prononcée du fait de sa capacité d’être grammaticalement articulée, paraphrasée, traduite et illustrée. La loi présente les caractéristiques qui la rapprochent d’une parole prononcée et d’un langage. Et la complexité des paroles qui se trouvent parmi les scientifiques tout comme chez les êtres humains en général ne se retrouve pas dans le monde animal. Le langage est l’une des caractéristiques déterminantes qui séparent l’homme des animaux. Le langage, tout comme la rationalité, appartient aux personnes. Il s’ensuit que les lois scientifiques sont personnelles dans leur essence.

L’incompréhensibilité des lois

En outre, les lois sont à la fois connaissables et incompréhensibles au sens théologique. C’est-à-dire que nous connaissons des vérités scientifiques, mais qu’en plein milieu de cette connaissance, il reste des abîmes inconnus et des questions sans réponse au sujet des domaines mêmes où nous en connaissons le plus.
La connaissabilité des lois est étroitement liée à leur rationalité et leur immanence qui toutes les deux sont manifestées dans l’accessibilité des effets. L’incompréhensibilité n’est expérimentée que dans la mesure où l’accroissement de la compréhension scientifique conduit uniquement à des questions encore plus profondes : « Comment cela peut-il se faire ? » et « Pourquoi cette loi plutôt que de nombreuses autres lois que l’esprit humain peut imaginer ? » La profondeur et le mystère qui entourent les découvertes scientifiques ne peuvent produire qu’un sentiment d’émerveillement rempli de crainte – oui, l’adoration – si nous n’avons pas altéré nos perceptions par orgueil (Esaïe 6:9-10).

Source : Poythress, Vern (2016). Racheter la science. Une approche centrée sur Dieu. Éditions La Lumière. Extrait du chapitre 1.


A propos de l’auteur

Vern Poythtress

Vern S. Poythress est né en 1946 à Madera en Californie, où il a vécu avec ses parents Ransom H. Poythress et Carola N. Poythress et son frère aîné Kenneth R. Poythress. Il a habité avec sa famille dans une ferme jusqu’à l’âge de cinq ans. A l’âge de neuf ans, il s’est engagé publiquement à suivre Christ et a été baptisé à l’église Chowchilla First Baptist Church de Chowchilla, en Californie. La famille a déménagé plus tard à Fresno, en Californie, où il a fréquenté le lycée Bullard High.

Il a obtenu une maîtrise en mathématiques à l’Institut de Technologie de Californie en 1966 et un doctorat en mathématiques à l’Université de Harvard en 1970. Après avoir enseigné pendant un an les mathématiques au Fresno State College (aujourd’hui le California State University de Fresno), il a étudié au Séminaire Théologique de Westminster, où il a obtenu une maîtrise en théologie (1974) et une maîtrise en apologétique (1974). Il a obtenu un Master Recherche sur le Nouveau Testament à l’Université de Cambridge (1977) et un doctorat en théologie sur le Nouveau Testament à l’Université de Stellenbosch à Stellenbosch, en Afrique du Sud (1981).

Il enseigne le Nouveau Testament au Séminaire Théologique de Westminster à Philadelphie depuis 1976. En 1981, il a été ordonné ancien chargé d’enseignement au Synode Evangélique de l’Eglise Réformée Presbytérienne qui a maintenant fusionné avec l’Eglise Presbytérienne d’Amérique. Des plus amples informations sur ses enseignements à Westminster peuvent être trouvées sur le site du Séminaire de Westminster. Il est également éditeur, depuis 2005, de la revue théologique Westminster Theological Journal (WTJ) du Séminaire Théologique de Westminster. Cette revue est l’une des plus importantes revues théologiques conservatrices américaines. Le Dr Poythress a étudié la linguistique et la traduction de la Bible au Summer Institute of Linguistics à Norman Oklahoma en 1971 et 1972, et a enseigné la linguistique au Summer Institute of Linguistics lors des étés 1974, 1975 et 1977. Il a publié des livres sur la philosophie chrétienne des sciences, les méthodes théologiques et le dispensationnalisme, la loi biblique, l’herméneutique, la traduction de la Bible et l’Apocalypse. Une liste de ses publications peut être trouvée sur Internet.

Le Dr Poythress s’est marié avec Diane en 1983, et ils ont deux enfants, Ransom et Justin. Ses autres centres d’intérêt sont la science-fiction, le volley-ball, les jeux de ficelle et les ordinateurs.