John BAUMGARDNER et la géophysique de Dieu
Bible & Science Diffusion : L’article ci-dessous de Chandler Burr sur le géophysicien John Baumgardner qui a conçu et développé le programme Terra de modélisation et simulation numériques de phénomènes géophysiques, en plus d’employer un ton irénique, nous livre une biographie à la fois captivante et objective de l’expert mondial en modélisation informatique pour la géophysique. On lui pardonnera toutefois son point de vue selon lequel la Terre ne peut pas avoir 6 000 ans.
Par Chandler Burr
Un scientifique embrasse la tectonique des plaques et le Déluge de Noé.
En remontant l’Interstate 25 du Nouveau-Mexique, au Nord du gneiss précambrien qui domine la ville d’Albuquerque, au-delà du socle rocheux du graben du Rio Grande, vieux de 65 millions d’années, l’on tourne vers l’Ouest sur l’autoroute 4 et l’on pénètre dans les canyons de basalte situés sous les monts Jemez, créés par des explosions volcaniques qui ont commencé il y a 1,2 million d’années. Au pied de ces volcans éteints se trouve la ville de Los Alamos et son laboratoire national du ministère américain de l’Énergie.
Le centre de supercalcul se trouve derrière une immense clôture. A l’intérieur de ses portes, des panneaux sur les murs vous dirigent vers la Division Théorique, où se trouve un programme informatique appelé Terra. Terra a été créé par un scientifique du laboratoire de Los Alamos, l’expert mondial prééminent dans la conception de modèles informatiques pour la convection géophysique, le processus par lequel la Terre crée des volcans, des tremblements de terre et le mouvement des plaques continentales. Terra est un programme fascinant, mais le plus fascinant peut-être est qu’il existe parce que son créateur, John Baumgardner, est un chrétien fondamentaliste qui croit, conformément à la Bible, que la Terre a été créée par Dieu il y a moins de 10 000 ans.
En fait, Baumgardner a créé Terra dans le but exprès de prouver que l’histoire de Noé et du déluge de Genèse 7:18 – « Les eaux grossirent et s’accrurent beaucoup sur la terre, et l’arche flotta sur la surface des eaux » – s’est déroulée exactement comme la Bible le relate. Non seulement il a créé un outil utilisé par les géophysiciens du monde entier, mais son « code numérique » prouve en fait que la Bible est correcte. C’est du moins l’avis de Baumgardner.
Retour aux Écritures
La question des origines a tourmenté la civilisation occidentale depuis que les explications offertes par la religion se sont heurtées à la science. Terra est une tentative de concilier la lecture la plus littérale des Écritures avec la science la plus avancée qui soit. Écrit en langage informatique Fortran, Terra prend le volume spatial du manteau terrestre – 3700 kilomètres de roche silicatée qui entoure le noyau de fer solide de la Terre – et l’imagine comme un ensemble de 10 millions de cellules tridimensionnelles.
La roche du manteau est à l’état solide, mais au fil des millions d’années, elle se déplace et s’écoule, se comportant comme s’il s’agissait d’un fluide et non d’un solide. À plus de 160 km à l’intérieur de la Terre, la roche atteint 70 à 80 % de sa température de fusion, soit entre 4 000 et 5 000 degrés Fahrenheit. La roche fragile se met à s’agiter ou à initier un mouvement de « convection » pour les mêmes raisons que l’eau bouillante s’élève et redescend dans une casserole : la matière la plus froide et la plus lourde (l’eau dans la casserole, le silicate dans la Terre) sur le dessus tombe vers le bas tandis que la matière la plus chaude et la plus proche de la source de chaleur (la flamme sous la casserole, le noyau de la Terre) est plus légère et remonte donc. Terra divise le manteau en cellules hexagonales, attribuant à chacune une valeur pour la chaleur, la direction, la vélocité et d’autres inconnues, comme s’il créait 10 millions de petits blocs pour former un immense Rubik’s cube tridimensionnel. Terra fait ensuite « fonctionner » chaque pièce dans le temps et observe où elle va aller.
Ajoutez toutes les pièces ensemble, et Terra vous donne une carte en trois dimensions d’une énorme masse se déplaçant dans un mouvement de convection dans le temps. L’année dernière, un jeune informaticien du nom de Jamie Painter a créé un puissant programme graphique permettant à Terra d’exprimer en images ce qu’il calcule mathématiquement. Sur un téléviseur du laboratoire, vous pouvez regarder les images stupéfiantes de l’intérieur de la planète qui défilent devant vous. Des verts et des bleus néon représentant des matériaux plus froids tourbillonnent avec des jaunes chauds et des rouges flamboyants à l’intérieur d’une sphère, et vous voyez comment le manteau a poussé les continents sur la surface de la planète entre, disons, 120 millions d’années, pendant la période du Crétacé, et aujourd’hui.
Une conversion spectaculaire
Baumgardner pense toutefois que non seulement la Terre, dont la plupart des géologues estiment l’âge à 4,6 milliards d’années, mais aussi l’univers lui-même, que les astrophysiciens évaluent à environ 13 milliards d’années d’âge, n’ont en fait que quelques milliers d’années. Il n’a pas toujours pris la Bible aussi littéralement. Âgé de 53 ans et mesurant 1,80 m, il a grandi dans une ferme près de Lubbock, au Texas, et est l’aîné de quatre enfants. Son frère était professeur de nutrition animale à Texas Tech, et sa famille était, comme il le raconte, essentiellement agnostique. Mais après avoir obtenu un Master en électronique à Princeton et être retourné au Texas (il détient aussi un doctorat en géophysique de l’UCLA), il s’est inscrit à l’école du dimanche d’une université presbytérienne.
« Je n’avais jamais rencontré de personnes qui étudiaient la Bible comme on étudie n’importe quel autre sujet »,
dit-il.
« Il s’est avéré qu’ils étudiaient l’Évangile de Jean dans le Nouveau Testament, verset par verset, qui se concentre largement sur la question de savoir qui est cette personne, Jésus-Christ.
Et je devais admettre que jamais de ma vie je n’avais envisagé cette question. »
Baumgardner a vécu ce qu’il appelle
« une expérience de conversion radicale, quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas. Mon attitude à l’égard du sexe opposé a changé de manière significative. Jusque-là, j’étais plutôt dans une logique d’exploitation. J’avais l’habitude de boire pour me détendre et être plus amical avec les gens, et tout d’un coup, je me suis retrouvé avec une meilleure forme que je n’avais jamais connue auparavant et j’ai senti que l’alcool l’affaiblissait. C’était comme si on avait tiré le rideau sur une dimension, une dimension surnaturelle, que je n’avais jamais connue auparavant. Ce fut la plus grande découverte de ma vie. »
Pendant les cinq premières années qui ont suivi cette épiphanie, Baumgardner « n’a pas accordé beaucoup d’attention à la question de la création. J’étais bien endoctriné dans la théorie de l’évolution ». Mais cela a changé lorsqu’il a approfondi le christianisme, ce qui l’a amené à la « conviction … qu’il y a bien eu une catastrophe majeure dans l’histoire passée de la Terre qui explique une grande partie des caractéristiques géologiques que nous observons aujourd’hui à la surface de la Terre ».
Baumgardner pense qu’il y a environ 6 000 ans, lorsque « l’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre » (Genèse 6:5), il fit en sorte qu’une énorme masse de matière chaude du manteau se précipitât à une vitesse incroyable à travers les dorsales médio-océaniques sous-marines. Le matériau se gonfla, provoquant un raz-de-marée d’eau de mer qui déferla sur les continents. C’est, selon Baumgardner, le déluge sur les eaux duquel Noé navigua, l’eau recouvrant les montagnes et détruisant « toute âme vivante … qui était à la surface de la terre, tant les hommes que le bétail ». Puis, après 150 jours (Genèse 7:24), le courant se retira à la même vitesse vers l’intérieur de la Terre, et les continents commencèrent à émerger à nouveau au-dessus de l’eau, renvoyant le ruissellement vers les océans à environ 180 kilomètres par heure. (Une rivière très rapide avec une énorme capacité d’érosion ne s’écoule qu’à environ 18 kilomètres par heure). Baumgardner affirme que ce ruissellement aurait été suffisant pour créer le Grand Canyon et d’autres caractéristiques géologiques massives et pour déposer les différentes couches sédimentaires dans l’intervalle d’une semaine environ.
La science utilisée par Baumgardner pour expliquer ces phénomènes extraordinaires est une sorte de physique de niche appelée subduction par emballement. Théorie proposée dans les années 1960 sous un autre nom par un physicien de General Electric, la subduction par emballement postule que l’énergie potentielle de la croûte terrestre froide et lourde est comparable à l’énergie potentielle d’un rocher maintenu au-dessus du sol. Laissez tomber la pierre, et son énergie potentielle est transformée par la gravité en énergie cinétique, puis en chaleur lorsqu’elle touche le sol. Comme la gravité tire la roche, elle tire les gigantesques et lourdes plaques de plancher océanique sous les continents dans le manteau plus chaud et plus léger, qui est constitué de roche silicatée.
Au fur et à mesure que les plaques déforment la roche environnante, l’énergie mécanique de la déformation est convertie en chaleur, créant une « enveloppe » surchauffée de silicate autour du plancher océanique qui s’enfonce. Le silicate étant très sensible à la chaleur, il s’affaiblit, ce qui permet aux plaques de s’enfoncer plus rapidement et de chauffer encore plus l’enveloppe, et ainsi de suite, de plus en plus vite. Au fur et à mesure que les plaques s’écartent, l’espace qui les sépare devient une faille de plus en plus large dans la planète. Ce qui envoie une bulle de manteau qui remonte à travers ces crêtes. Ce qui déplace les océans. Ce qui crée une énorme inondation. Ce qui fait flotter une petite arche en bois de gopher contenant une famille humaine et tous les animaux, deux par deux.
Par les chiffres
Terra prouve que cela est vrai – ou, plus précisément, que cela pourrait être vrai, à condition d’accepter certaines hypothèses. Exécutez Terra d’une certaine façon, et vous pourrez voir le déluge de Noé se dérouler devant vos yeux, calculé mathématiquement par un superordinateur. Si vous exécutez Terra d’une autre façon, vous obtenez l’histoire géologique conventionnelle de 4,6 milliards d’années. Les résultats obtenus à partir du code dépendent – comme Baumgardner le souligne volontiers – des chiffres introduits dans le code au départ.
Presque tous les physiciens obtiennent par le calcul un âge pour la planète de 4,6 milliards d’années parce qu’ils supposent que la viscosité du manteau – une mesure de l’écoulement liquide de la roche – a été constante au cours du temps, et utilisent donc la valeur qui s’applique aujourd’hui. Ils ajoutent d’autres ingrédients comme la vitesse des plaques tectoniques – mesurée, par exemple, par le déplacement des deux côtés de la faille de San Andreas – et arrivent à la conclusion qu’un cycle complet de déformation du manteau se produit environ tous les cent millions d’années, ce qui donne le chiffre de 4,6 milliards. Mais Baumgardner affirme que les scientifiques supposent à tort que la géologie se produit de manière régulière, qu’il n’y aurait pas eu de catastrophes, pas de déluge de Noé. « Si l’on examine les archives géologiques, insiste-t-il, l’on trouve des traces de catastrophes partout où l’on regarde. »
Baumgardner présente les preuves physiques suivantes pour soutenir ses vues : il note, tout d’abord, que les différentes méthodes de datation radiométrique donnent des âges très différents. Pour dater les roches, les géologues utilisent généralement trois types d’isotopes « parents » instables (radioactifs) – le samarium, le rubidium et le potassium – qui se désintègrent en éléments « fils » stables : le néodyme, le strontium et l’argon. Les taux de désintégration de ces éléments sont bien connus et, par conséquent, le rapport entre les éléments parents et les éléments fils dans une roche révèle son âge. Mais différents isotopes donnent des dates différentes pour les mêmes roches. Baumgardner prend pour exemple le basalte de Cardenes, une roche volcanique précambrienne trouvée dans la gorge intérieure du Grand Canyon. Selon lui, la roche a été datée à 1,7 milliard d’années au samarium, à 1,1 milliard d’années au rubidium et à 0,7 milliard d’années au potassium. « Tout ce que je dis en tant que scientifique », déclare Baumgardner, « c’est qu’il y a des raisons de remettre en question les mesures radiométriques. »
Il cite également plusieurs caractéristiques étranges des couches sédimentaires, telles que l’aspect géologique commun des chenaux d’érosion, comme les rivières englouties qui traversent le parc national de Sion.
Les parois de ces canaux, créés par l’eau de pluie érodant des terrains soulevés, montrent les sections transversales des couches sédimentaires déposées pendant des millénaires.
Mais si les preuves de l’érosion et de la sédimentation sont partout (le delta du Mississippi, le Gange qui draine le sol de l’Himalaya), il est surprenant de constater que peu de canaux d’érosion sont visibles dans les couches sédimentaires elles-mêmes. « À mon avis, le présent n’est absolument pas la clé du passé en ce qui concerne les archives géologiques », déclare Baumgardner.
Le registre fossile
Un autre élément de preuve qu’il met en avant est le fait que le charbon – matière végétale fossilisée – se trouve dans des filons concentrés plutôt qu’étalés, comme le sont généralement les forêts. Cela indique, selon Baumgardner, qu’une énorme masse d’eau – une inondation – a balayé ensemble les arbres flottants, les déposant en couches épaisses. Il fait remarquer que la couche sédimentaire du Grand Canyon connue sous le nom de « grès de Tapeat », qui contient les premières traces de vie multicellulaire (traces de trilobites), contient également des preuves de catastrophes violentes. Baumgardner croit que cette couche marque le début du déluge de la Genèse, qui a anéanti toutes les créatures antédiluviennes, y compris les dinosaures, qui n’ont pas été sauvées par Dieu dans l’arche de Noé (Baumgardner croit que les humains et les dinosaures coexistaient avant le déluge et, citant Job 40-41, il croit à l’existence de dinosaures crachant du feu – ce que nous appellerions des dragons). Cette couche est l’emplacement de l’explosion cambrienne – le registre fossile témoignant d’un surgissement soudain de la vie, avec presque chaque phylum représenté, des étoiles de mer aux vertébrés et aux arthropodes.
Tous les géologues s’accordent à dire que le point de vue de Baumgardner est tout simplement faux. Le fait que le registre sédimentaire contienne des anomalies n’est pas quelque chose de remarquable, disent-ils. Il y a toujours des anomalies. Le vrai débat porte sur la physique et les croyances. La subduction par ruissellement, ajoutent ces scientifiques, exige la suspension des lois les plus fondamentales de la physique. La théorie exige un monde « qui doit être appréhendé à travers des verres d’observation » où rien n’est ce qu’il semble être et où aucun principe scientifique – de la gravité à l’électromagnétisme – n’existe tel qu’il est aujourd’hui. Baumgardner lui-même déclare : « La seule façon de faire coïncider les données radiométriques avec une inondation qui a provoqué tous ces changements est de conclure que l’un des aspects de la catastrophe a été une désintégration radioactive rapide. » Mais cela signifie que pendant quelques années, l’univers s’est comporté de manière totalement différente, comprimant en quelques jours des processus qui prennent aujourd’hui des millions d’années.
Ce n’est pas impossible. Cela contredit simplement presque toutes les preuves existantes. Brad Hager, géophysicien à l’Institut de technologie du Massachusetts, note que la chronologie de la Terre est déterminée par la vitesse à laquelle les roches conduisent la chaleur, soit par la « diffusivité thermique ». « Si l’on choisissait de croire que, par miracle, la diffusivité de la Terre était différente avant que nous apprenions à la mesurer, l’on pourrait accélérer ces calculs. Mais cela signifierait que les roches ont conduit la chaleur différemment dans le passé. »
Pourtant, Hager n’a que du respect pour le programme informatique de Baumgardner. En effet, tout le monde s’accorde à dire que Terra, créé pour prouver que la Bible est littéralement vraie, est l’un des outils géologiques les plus utiles et les plus puissants qui existent. « Baumgardner est considéré comme l’un des chefs de file mondiaux dans le domaine des modèles numériques de la convection du manteau », déclare Hager. Gerald Schubert, du département des sciences de la terre et de l’espace de l’université de Californie-Los Angeles, partage cet avis : « En ce qui concerne le code, Baumgardner est un scientifique de réputation mondiale. »
Le chrétien Baumgardner est bien connu à Los Alamos. La plupart des gens secouent la tête d’un air ironique ou sont ouvertement irrités à la mention de son nom. Abe Jacobson, un scientifique spécialiste de l’atmosphère, dit que Baumgardner est « connu ici dans la communauté de Los Alamos comme un semeur de troubles chrétien. Mon épouse est institutrice ici, et Baumgardner s’oppose régulièrement à l’enseignement de l’évolution dans les écoles publiques, mais en général, il est assez sympathique. » Le scientifique Baumgardner, en revanche, est totalement accepté par les scientifiques, peut-être parce qu’il maintient si facilement ce que Jacobson appelle sa « déconnexion ». Il n’impose pas ses opinions religieuses à ses collègues. « Je ne me suis jamais impliqué personnellement dans ces questions », dit Hager. « J’évite d’aborder le sujet avec John. »
À Los Alamos, Baumgardner, son épouse Jean et leur fille fréquentent régulièrement l’église Calvary Chapel, qui se trouve au sommet d’une mesa surplombant le Rio Grande. La plupart des membres de l’église croient, comme Baumgardner, que Dieu a créé ce fleuve il y a environ 6 000 ans. Terra peut le prouver pour eux. Ou elle peut prouver que l’ancestral Rio Grande a coulé massivement dans cette plaine à la fin de la période tertiaire, il y a 2 à 5 millions d’années.
L’on peut regarder le fleuve depuis la mesa de l’église Calvary Chapel et croire ce que l’on veut à son sujet. La croyance n’a pas besoin de la bénédiction de la science. Mais pour John Baumgardner, à la fois chrétien et scientifique, c’est apparemment le cas.
Référence : U.S. NEWS & WORLD REPORT, 16 juin 1997.
L’auteur de cet article, Chandler Burr, est un rédacteur et collaborateur du journal U.S. NEWS & WORLD REPORT et l’auteur du livre A Separate Creation: The Search for the Biological Origins of Sexual Orientation (Hyperion, 1996).
A propos de John BAUMGARDNER
Le Dr John Baumgardner est géophysicien, vice-président et chercheur associé de l’association Logos Research Associates, titulaire d’une licence (B.S.) et d’un Master (M.S.) en électronique, d’un Master en géophysique et physique spatiale, et d’un doctorat (Ph.D.) en géophysique et physique spatiale.
John Baumgardner a obtenu un doctorat en géophysique dans le but exprès d’aborder les questions de tectonique du Déluge de la Genèse à un niveau professionnel. Pour sa thèse de doctorat, il a développé un programme de dynamique du manteau en 3D connu sous le nom de Terra. En tant que chercheur ayant travaillé pendant 20 ans au laboratoire national de Los Alamos, il a utilisé des modélisations informatiques pour explorer et développer le concept de tectonique catastrophique des plaques comme mécanisme principal du Déluge. Toujours à Los Alamos, John Baumgardner a aidé le service météorologique allemand à appliquer les techniques de modélisation utilisées avec Terra à la tâche de développement de leur modèle de prévision météorologique mondiale de nouvelle génération. Ce modèle, appelé GME, est devenu le modèle opérationnel allemand de prévision mondiale en 2000, et est actuellement utilisé dans plus de 20 pays. John Baumgardner a ensuite appliqué son expertise en méthodes numériques au développement du logiciel Mendel’s Accountant, un programme de génétique des populations destiné à la modélisation des mutations génétiques et de la sélection naturelle. Ses recherches actuelles portent sur le perfectionnement de Terra de manière à tenir compte de variations beaucoup plus importantes de la résistance des roches et à atteindre ainsi une plus grande fidélité dans la modélisation des aspects d’emballement du cataclysme du Déluge.
Histoire personnelle
Après avoir obtenu son baccalauréat, John Baumgardner a obtenu une licence en électronique à Texas Tech, puis une maîtrise en électronique à Princeton. Mais l’événement le plus marquant de sa vie a été sa conversion au Christ lors d’une étude verset par verset de l’Évangile de Jean dans une classe d’école du dimanche à l’université en 1970. Il compare cet événement à un rideau tiré sur une dimension de la réalité dont il ne soupçonnait même pas l’existence auparavant. Depuis, le Christ a fait de sa vie une expérience incroyablement passionnante et épanouissante, bien au-delà de tout ce qu’il aurait pu imaginer.
Peu après sa conversion, il a commencé un service actif de quatre ans dans l’armée de l’air américaine, période de croissance spirituelle profonde et passionnante. Un désir de ministère chrétien l’a ensuite conduit à rejoindre le ministère de Campus Crusade for Christ sur le campus. Affligé par l’utilisation délibérée de l’évolution pour attaquer et détruire la foi des étudiants chrétiens, John Baumgardner a commencé à présenter des conférences en classe et des forums en soirée pour exposer les affirmations frauduleuses de l’évolution. En faisant des recherches sur les questions relatives au Déluge de la Genèse et à l’histoire de la Terre en préparation de certains de ces événements, il a réalisé que le Déluge de Noé impliquait logiquement une catastrophe tectonique à l’échelle planétaire. Cette prise de conscience l’a incité à quitter Campus Crusade en 1978 pour entamer un programme doctoral en géophysique à l’UCLA afin d’obtenir la formation et les qualifications nécessaires pour aborder le problème du mécanisme du Déluge de la Genèse à un niveau scientifique professionnel. Sa thèse de doctorat portait sur le développement d’un modèle d’éléments finis sphériques tridimensionnels pour le manteau terrestre, programme maintenant connu sous le nom de TERRA. John Baumgardner a effectué la plupart de ces travaux de thèse au Los Alamos National Laboratory. Il a obtenu son doctorat à l’UCLA en géophysique et en physique spatiale en 1983.
Entre 1984 et 2004, il a été membre du personnel scientifique de la division théorique de Los Alamos où, en plus d’autres recherches sur la dynamique des fluides computationnelle, il a pu poursuivre ses recherches sur la dynamique du manteau planétaire, notamment sur le potentiel de renversement catastrophique du manteau. Il a présenté les résultats de ses recherches sur la tectonique catastrophique des plaques comme mécanisme du Déluge de Noé à sept conférences internationales sur la création tenues à Pittsburgh à partir de 1986.
Entre 1997 et 2005, il a été membre de l’équipe RATE (Radioisotopes and the Age of the Earth) qui a découvert des preuves radio-isotopiques solides que la Terre a des milliers, et non des milliards, d’années. L’une de ces preuves est la rétention dans les cristaux de zircon du granit de plus d’un milliard d’années d’hélium radiogénique, aux taux de désintégration actuels. La diffusion limite la durée de vie de l’hélium dans ces cristaux de zircon à quelques milliers d’années seulement. La découverte de carbone 14 dans le diamant naturel est une autre preuve de la jeunesse de la Terre.
Entre 2005 et 2008, il a travaillé à plein temps comme scientifique à l’Institute for Creation Research à Santee, en Californie. Une grande partie de son travail là-bas a consisté, en tant que membre d’une petite équipe, à développer Mendel’s Accountant, un programme de génétique des populations de pointe permettant d’étudier les questions de mutations génétiques et de sélection naturelle dans les populations naturelles. Ce logiciel montre, sans aucune marge d’incertitude, que la sélection naturelle ne donne pas et ne peut pas donner les résultats miraculeux que les évolutionnistes lui attribuent couramment.
Depuis 2008, il est chercheur associé principal chez Logos Research Associates, où il continue à faire des recherches sur des sujets liés à l’histoire de la Terre et aux Écritures. En outre, de 2014 à 2018, il a été membre auxiliaire du corps professoral de la Faculté de théologie Southern California Seminary situé à El Cajon, en Californie, dans son Centre d’études sur la création. Il est actuellement enseignant-chercheur émérite à l’école d’ingénierie de l’université Liberty. Son épouse Mary et lui résident près de Lynchburg, en Virginie, aux États-Unis.
Faits saillants de sa carrière scientifique
- En tant que responsable de projets pendant ses quatre années de service actif au Laboratoire d’armement de l’armée de l’air, Kirtland AFB, NM, il a eu des responsabilités dans la conception de l’optique du résonateur pour un grand laser dynamique à gaz CO2 classifié, qui a ensuite été construit et utilisé dans l’Airborne Laser Laboratory, un avion KC-135 réaménagé. Dans le cadre de ce projet, il a développé un code optique 3D et d’extraction de puissance qui a résolu les équations de vitesse de la cinétique des gaz dans l’écoulement supersonique où l’effet laser et l’extraction de puissance se produisaient, et il a calculé la qualité optique du faisceau de sortie tel qu’il était affecté par les chocs dans l’écoulement supersonique. Le laser a fonctionné conformément aux spécifications et a démontré avec succès sa capacité à détruire des missiles entrants à partir d’une plate-forme aéroportée.
- Dans le cadre de sa thèse de doctorat à UCLA, il a développé le code sphérique tridimensionnel connu aujourd’hui sous le nom de TERRA permettant de modéliser la dynamique des manteaux planétaires. Ce code utilisait la méthode multigrille, alors récemment découverte, pour résoudre les grands systèmes d’équations elliptiques utilisés dans cette application. L’efficacité de la méthode multigrille et les avantages de la grille icosaédrique presque uniforme ont rendu ces calculs 3D réalisables pour la première fois. Ce code était le premier code sphérique tridimensionnel de son genre et continue, près de 30 ans plus tard, à représenter l’état de l’art et à être utilisé par plusieurs groupes de recherche dans le monde.
- Pendant les 20 années qu’il a passées dans un groupe de recherche sur la dynamique des fluides numérique au Los Alamos National Laboratory, il a été l’un des principaux développeurs du code Pagosa, un code eulérien multi-matériaux massivement parallèle qui suivait les interfaces des matériaux cellule par cellule d’une manière robuste et avec des ordres élevés. La capacité unique de ce code à l’époque à traiter une application d’armement critique pour le ministère de l’Énergie (DOE : Department of Energy) a valu à son équipe un prix qui s’appelle un « Distinguished Performance Award » en 1991.
- Pendant son séjour à Los Alamos, il a aidé le service météorologique allemand de 1995 à 1999 à appliquer les techniques de grille icosaédrique pour la modélisation de l’écoulement des fluides sur la sphère à la tâche de développement de leur modèle de prévision météorologique de nouvelle génération appelé GME, modèle qui est devenu opérationnel en 2000 et qui est actuellement utilisé dans plus de 20 pays.
- En 1996, il a fait partie d’une équipe de spécialistes des sciences de la terre qui a rédigé une proposition couronnée de succès dans le cadre de l’initiative de calcul et de communication à haute performance Round 2 de la NASA. Ce prix de 1,3 million de dollars a permis de soutenir la recherche portant sur TERRA de 1997 à 2000 et d’améliorer considérablement les capacités de TERRA. TERRA a facilement atteint les indices de performance du Round 2 de la NASA pour les calculs massivement parallèles.
- Toujours à Los Alamos, il a fait partie de l’équipe de modélisation océanique qui a développé le modèle océanique mondial POP, qui est la composante océanique du modèle communautaire de système climatique NCAR, l’un des deux principaux modèles climatiques américains.
- Pendant son travail à Los Alamos, il a supervisé plusieurs étudiants diplômés qui ont utilisé son code de dynamique du manteau Terra pour leurs recherches de thèse.
- Après avoir pris sa retraite de Los Alamos, il a collaboré avec le Dr John Sanford, un généticien de l’université Cornell, en vue de développer un programme de génétique des populations sophistiqué appelé Mendel’s Accountant. Il a également conseillé d’autres étudiants diplômés qui ont utilisé le logiciel Terra dans le cadre de leur thèse de doctorat. En outre, il a entrepris des recherches sur la manière dont la tectonique rapide des plaques pendant le Déluge de Genèse a probablement généré des dizaines de milliers de tsunamis géants qui ont joué un rôle clé dans l’érosion, le transport et le dépôt des couches de sédiments fossiles qui recouvrent les continents aujourd’hui.
101 questions et réponses concernant la tectonique des plaques catastrophique : cet ensemble de questions et de réponses est le résultat d’un processus de lecture par les pairs qui a débuté début 2009 et s’est poursuivi durant l’été 2011, initié et dirigé par Joe Bardwell, président de l’organisation In Jesus’ Name productions. L’analyse proprement dite portait sur six modèles diluviaux différents et comportait cinq séries de questions posées par un comité de lecture composé de dix membres, ainsi que les réponses des auteurs des modèles respectifs. L’objectif principal de l’analyse était d’évaluer les fondements techniques de chacun des modèles. Il s’agissait, de loin, de l’étude la plus approfondie sur la science qui sous-tend les diverses tentatives d’explication des aspects physiques du Déluge de la Genèse entreprise à ce jour. Les questions et réponses relatives à la partie de l’analyse consacrée à la tectonique des plaques catastrophiques (TPC) sont incluses dans ce document.
Biographie sélective
Plus de 80 publications dans des revues à comité de lecture.
- Numerical Modeling of the Large-Scale Erosion, Sediment Transport, and Deposition Processes of the Genesis Flood
- A Linguistic Argument for God’s Existence
- Biological Information: New Perspectives
–Can Purifying Natural Selection Preserve Biological Information
–Selection Threshold Severely Constrains Capture of Beneficial Mutations
–Using Numerical Simulation to Test the “Mutation-Count” Hypothesis
–Can Synergistic Epistasis Halt Mutation Accumulation? Results from Numerical Simulation - International Conference on Creationism, 2013
–Explaining the continental fossil-bearing sediment record in terms of the Genesis Flood
–New material model reveals inherent tendency in mantle minerals for runaway mantle dynamics - 3D Finite Element Simulation of the Global Tectonic Changes Accompanying Noah’s Flood
- Carbon 14 Evidence for a Recent Global Flood and a Young Earth
- Catastrophic Plate Tectonics – A Global Flood Model
- Catastrophic Plate Tectonics – The Physics behind the Genesis Flood
- Computer Modeling of the Large Scale Tectonics Associated with the Genesis Flood
- Role of low-viscosity zone in stabilizing plate tectonics: Implications for comparative terrestrial planetology
- Helium Diffusion Rates Support Accelerated Nuclear Decay
- Rapid Uplift of Today’s Mountains
- Language, Complexity, and Design
- A Matrix-Dependent Transfer Multigrid Method for Strongly Variable Viscosity Infinite Prandtl Number Thermal Convection
- Measurable C14 in Fossilized Organic Materials: Confirming the Young Earth Creation-Flood Model
- Mendel’s Accountant
- Mendel’s Accountant: A New Population Genetics Simulation Tool for Studying Mutation and Natural Selection
- Mendel’s Accountant: A Biologically Realistic Forward-Time Population Genetics Program
- Using Computer Simulation to Understand Mutation Accumulation Dynamics and Genetic Load
- Numerical Simulation of the Large-Scale Tectonic Changes Accompanying the Flood
- Patterns of Ocean Circulation over the Continents During Noah’s Flood
- Runaway Subduction as the Driving Mechanism for the Genesis Flood
- Using Numerical Simulation to Test the Validity of Neo-Darwinian Theory
- What Initiated the Flood Cataclysm?
- Baumgardner Ph.D. thesis, Chapters 1-6
- Baumgardner Ph.D. thesis, Chapters 7-9A
- Baumgardner Ph.D. thesis, Chapters 7-9B
- Baumgardner Ph.D. thesis, Chapters 7-9C
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- Datations radiométriques et datations de dinosaures au C14 – par Jean de Pontcharra
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