Les réseaux scientifiques frauduleux surpassent les réseaux scientifiques légitimes.
Par Evolution News
L’université Northwestern publie une étude inquiétante sur les réseaux organisés de fraude scientifique :
Selon une nouvelle étude de l’université Northwestern, la fraude scientifique organisée est en hausse, qu’il s’agisse de recherches falsifiées, d’auteurs rémunérés ou de citations.
En combinant une analyse à grande échelle des données issues de la littérature scientifique et des études de cas, les chercheurs ont mené une enquête approfondie sur les fraudes scientifiques. Bien que les préoccupations relatives aux fraudes scientifiques se concentrent généralement sur des individus isolés, l’étude de Northwestern a plutôt mis au jour des réseaux mondiaux sophistiqués d’individus et d’entités qui travaillent systématiquement ensemble pour nuire à l’intégrité des publications universitaires.
Le problème est si répandu que la publication de travaux scientifiques frauduleux dépasse le taux de croissance des publications scientifiques légitimes. Les auteurs affirment que ces conclusions devraient servir de signal d’alarme à la communauté scientifique, qui doit agir avant que le public ne perde confiance dans le processus scientifique.
« Une étude révèle que la fraude scientifique organisée se développe à un rythme alarmant .» 4 août 2025.
Adieu, gare ferroviaire
« Avant que le public ne perde confiance dans le processus scientifique » ? Ce train n’a-t-il pas déjà quitté la gare ?
Les chercheurs prennent soin de souligner que la plupart des informations sur le sujet se concentrent sur des acteurs isolés ou des articles de mauvaise qualité ; leur préoccupation, en revanche, concerne les grands réseaux :
« Nous n’avons donc pu qu’effleurer la surface de leur mode de fonctionnement. Mais ils vendent pratiquement tout ce qui peut servir à blanchir une réputation. Ils vendent souvent des places d’auteur pour des centaines, voire des milliers de dollars. Une personne peut payer plus cher pour la place de premier auteur ou moins cher pour la place de quatrième auteur. Les gens peuvent également payer pour que les articles qu’ils ont rédigés soient automatiquement acceptés dans une revue grâce à un processus de révision par les pairs fictif. »
« Une étude révèle. »
Une nouvelle tactique consiste à acheter le nom de domaine d’une revue disparue et à publier sous ce nom :
« Ces acteurs usurpent l’identité de la revue, conférant ainsi une crédibilité à ses publications frauduleuses, même si la publication elle-même a disparu. »
Extrait de l’article en libre accès :
Certains éditeurs signalent que jusqu’à 1 soumission sur 7 provient probablement d’une « usine à articles ». Il a également été récemment signalé que des agents de ces usines à articles tentaient de corrompre les rédacteurs en chef de revues et de « détourner » l’ensemble du processus éditorial de certaines revues.
Les études sur les jeux de biens publics répétitifs nous enseignent que, dans certaines conditions, les contributions des joueurs ont tendance à diminuer avec le temps et que ces contributions diminuent considérablement à mesure que le nombre de déserteurs augmente. [Références supprimées.]
R.A.K. Richardson, S.S. Hong, J.A. Byrne, T. Stoeger et L.A.N. Amaral, « The entities enabling scientific fraud at scale are large, resilient, and growing rapidly » (Les entités qui permettent la fraude scientifique à grande échelle sont importantes, résistantes et en pleine croissance), Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A. 122 (32) e2420092122, https://doi.org/10.1073/pnas.2420092122 (2025)
Fraude — quand elle est tolérée
En substance, ils affirment que les fraudes augmentent considérablement dans les systèmes où elles sont tolérées. Le commentateur John Sexton ironise en disant que la croissance des fraudes scientifiques pourrait désormais suivre la loi de Moore, qui prévoit un doublement rapide de la croissance technologique.
Et si, à l’ère de l’IA, les éditeurs scientifiques ne pouvaient tout simplement plus contrôler les fraudes ? Une nouvelle période sombre pour la science ne nécessiterait pas nécessairement un gouvernement répressif, mais seulement une situation dans laquelle les parties prenantes ne pourraient pas faire respecter les normes.
Publié également sur Mind Matters News.
Traduit de l’anglais avec l’aimable autorisation du Discovery Institute.
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Source : Fraud Outpaces Legit Science | Evolution News and Science Today.