Les plantes sont-elles vivantes?

25 décembre 2015 Non Par Bible & Science Diffusion

par John D. Morris, Ph.D.

Une des erreurs les plus fréquemment faites aujourd’hui, même par les chrétiens croyant en la Bible, est d’essayer de comprendre la période de la création et les processus dans le cadre des mécanismes actuels et de nos propres expériences. La même chose pourrait être dite pour les périodes entre la fin de la création et la malédiction, entre la malédiction et le Déluge, et l’épisode du Déluge lui-même. Ces temps miraculeux étaient tellement différents d’aujourd’hui que tout effort pour les comprendre en s’appuyant sur les normes actuelles est voué à l’échec.

La façon séculière de penser actuelle inclut le concept qu’il n’y a jamais eu d’épisodes de l’histoire de la terre radicalement différents des choses qui se produisent ou sont possibles aujourd’hui. La Bible identifie cette fausse manière de penser par le credo des moqueurs des derniers jours selon lequel “tout demeure comme dès le commencement de la création.” (II Pierre 3:4), à savoir que seuls les processus actuels, opérant à l’intérieur des paramètres de processus se produisant aujourd’hui, sont responsables de la mise en forme de la croûte terrestre et de l’évolution de toute la vie à partir de substances chimiques non-vivantes. Ce concept, bien sûr, nie la vérité, car il exclut la création, la chute, et le Déluge. Le concept lui-même est anti-biblique, attribuant les créations de Dieu à la “nature” et limitant la création parfaite de Dieu à notre compréhension actuelle de notre monde d’aujourd’hui.

Malheureusement, beaucoup trop de chrétiens, formés à la manière de pensée séculière, tombent dans ce piège. Tout en reconnaissant en paroles Dieu et la création, ils adoptent une vision naturaliste du monde, affirmant que Dieu l’a fait de façon naturaliste! Cela conduit à d’innombrables difficultés et contradictions, scientifiques, bibliques, et théologiques.
Un de ces problèmes concerne la nature des plantes et des animaux “inférieurs”. La Bible enseigne que dans la création originale, il ne devait pas y avoir de mort. Pourtant, Dieu a ordonné à Adam et Eve, ainsi qu’aux animaux (Genèse 1:29-30) de consommer des plantes. La consommation de plantes ne serait-elle pas équivalente à une forme de mort?
La réponse à ce problème apparent réside dans une compréhension scripturaire de la “vie” ou du “vivant”. Notez que la Bible opère une nette distinction entre les plantes et les animaux. Durant le troisième jour de la semaine de la Création, Dieu ordonna à la terre inanimée de “produire de la verdure” (Genèse 1:11,12), tandis que le cinquième jour, Il “a créé…tous les animaux vivants qui se meuvent” (v. 21). A ce point, et le sixième jour, Il a institué le concept de donner “vie” (hébreu nephesh) à la matière non vivante – une chose qu’il n’a pas faite pour les plantes. Cela a nécessité une création surnaturelle, et le règne animal vivant qui en a résulté était quelque chose de nouveau et de différent de tout ce qui s’était passé avant.
La Bible ne fait jamais référence aux plantes comme à des êtres vivants. Elles peuvent “pousser” ou “s’épanouir”, mais elles ne “vivent” pas. Elles ne “meurent” pas non plus. La Bible enseigne qu’elles peuvent “se faner” ou “disparaître”, mais pas “mourir”, puisqu’elles ne sont pas “vivantes”, n’ayant ni la “vie” (nephesh ou âme), ni un “souffle de vie” (ruach), ni du “sang” (c’est à dire “l’âme de la chair (qui) est dans le sang” [Lévitique 17:11]). Cet état peut être analogue à l’absence de conscience, de sorte que, bien que biologiquement vivantes, les plantes ne sont donc pas bibliquement “vivantes.” Un argument similaire peut être avancé pour une partie des animaux “inférieurs” (peut-être certains types de vers, éponges, etc.), et certainement pour les protozoaires et les virus. Leur “mort” ne constituerait pas la mort d’organismes véritablement vivants.

* Dr John Morris est le président de l’ICR.

Pour citer cet article: Morris, J. 1991 Are Plants Alive? Acts & Facts. 20: (9).