Sédimentologie : de la stratification à la paléohydraulique – par Dominique Tassot

Voici la vidéo de l’exposé présenté par Dominique Tassot au premier congrès Bible & Science à Mulhouse qui s’est déroulé au 25 au 27 octobre 2019 sur la nouvelle sédimentologie inaugurée par Guy Berthault.

Guy Berthault

Guy Berthault, polytechnicien, est un sédimentologue qui a effectué des travaux novateurs publiés aux Comptes Rendus de l’Académie des sciences. Ses travaux, quoique peu connus, mis sous silence et (volontairement) occultés en France, ont une signification profonde, étant donné qu’ils remettent en cause le principe de superposition de Nicolas Sténon qui fonde toute la sédimentologie. Ils ont néanmoins trouvé écho en Russie, et ont été prolongés par Alexandre Lalamov, sédimentologue russe qui travaille à l’Académie des sciences russe. Comme le dit lui-même Guy Berthault sur son site Internet consacré à ses travaux :

“Le plus décisif de ses travaux fut la détermination du temps de sédimentation de formations rocheuses, telles les formations de grès cambriens-ordoviciens de la région de Saint Petersbourg. La mécanique sédimentaire évalue la capacité de transport sédimentaire des courants à partir des vitesses critiques des paléo-courants, en fonction de la taille des particules. Le quotient du volume de la formation rocheuse étudiée par cette capacité, par unité de temps et de volume, indique les temps de sédimentation correspondants.

Cette méthode est appliquée par nombre de sédimentologues, aux noms desquels je citerais H. A.Einstein. Le temps déterminé par cette méthode, appliquée aux grès cambriens-ordoviciens précités, représente 0,05% du temps de l’échelle géologique. Le compte-rendu de cette étude a été publié en 2011 dans “Lithology and Mineral Resources”, journal de l’Académie des Sciences et de l’Institut de Géologie de Russie.” (C’est nous qui soulignons en gras.)

Dominique Tassot expose, dans cette conférence accessible à tous, l’histoire fascinante de la découverte de Guy Berthault dont il met en avant les principes essentiels, mais aussi les rebondissements caucasses. Les conséquences de cette nouvelle sédimentologie sont assurément de nature à bouleverser un certain nombre de dogmes en géologie, dont, en premier lieu, celui des longs âges géologiques. Cette découverte vient encore confirmer que le véritable esprit scientifique n’est pas là où l’on pense : il se trouve en fait, non pas dans l’établissement scientifique qui s’est alourdi par la somme d’idées conventionnelles ingurgitées sans questionner les principes de base, mais dans des esprits curieux libres de tout carcan.

A propos du conférencier

Dominique Tassot

Dominique Tassor est ingénieur civil des Mines (Paris 1967-1970), docteur en philosophie (Paris-Sorbonne 1994), ancien directeur R&D dans l’industrie pharmaceutique, et président du CEP (Centre d’Études et de Prospective sur la science.)