La République raciale. Une histoire. 1860-1940 – par Carole Reynaud-Paligot
(B&SD) : Ce livre de l’historienne française Carole Reynaud-Paligot fera l’effet d’une bombe dans les milieux scientifiques et universitaires français. Il démontre, dans une démarche d’historiographie à la fois rigoureuse et transverse, et à contre-courant de l’admiration béate pour l’idée républicaine, les intersections entre le projet culturel et politique républicain, l’anthropologie évolutionniste darwinienne et une conception racialiste de l’homme et du monde. D’aucuns, sans doute, ne se remettront pas d’une telle révélation sur la nature de l’entreprise scientifique : en fait de « neutralité », la science républicaine s’est construite entièrement sur une armature idéologique et dans l’objectif de combattre, d’évincer le paradigme biblique. Ce livre réduit en poussière les prétentions de scientificité du paradigme scientifique dominant d’aujourd’hui, à savoir le naturalisme évolutionniste, et éclaire l’aboutissement inexorable de la philosophie des Lumières vers le totalitarisme. A ce titre, il apporte un éclairage bienvenu sur les totalitarismes autant du XXe siècle (nazisme, fascisme et communisme) que celui fondé sur le transhumanisme d’aujourd’hui : tous reposent sur le mythe, la croyance erronée dans le transformisme darwinien, aucun, pour reprendre l’analyse du théologien réformé Jean Berthoud, n’est « une exception aberrante à la modernité, ces tumeurs cancéreuses en représentent la norme exacerbée. Seulement le modèle que représentaient ces totalitarismes se trouvait être en avance sur son temps, temps qui, sous une forme atténuée, était déjà en partie animé du même esprit antichrétien. » Peut-il sortir du bon fruit d’un mauvais arbre ?
Préface de Christophe Charles
L’ouvrage qu’on va lire n’entre dans aucune des catégories usuelles de l’historiographie contemporaine, ou du moins celles qu’on pourrait mobiliser pour le classer : histoire des idées scientifiques, histoire culturelle, histoire intellectuelle, histoire politique, histoire sociale, histoire coloniale. Il participe de toutes, mais ne s’y réduit pas, c’est sa première originalité. Sans doute La République raciale s’inscrit-elle bien dans le courant de l’histoire sociale des sciences, si actif depuis une trentaine d’années. C’est également une contribution originale à l’histoire des disciplines universitaires ou para-universitaires. Plus largement surtout, le livre de Carole Reynaud-Paligot est une étude du projet culturel républicain qui a nourri bien des livres ou des controverses ces dernières années. Il en démontre la spécificité comme les impasses et les contradictions à partir de son anthropologie explicite, portée par un groupe de savants républicains de la première heure que l’auteure propose d’appeler les « raciologues » pour éviter toutes les ambiguïtés du mot « raciste » au XIXe siècle. Tel est le projet transversal défini par le terme de Paradigme racial : retrouver comment, à l’échelle de deux, voire trois générations de savants, a été constitué un paradigme scientifique (au sens de Thomas Kuhn) qui a occupé une position dominante dans les institutions scientifiques. Mais, à la différence des paradigmes des sciences mieux établies, ce mode d’appréhension de l’histoire de l’humanité, à partir de critères qui se voulaient aussi rigoureux que ceux des sciences de la nature, a plus largement structuré la vision de l’histoire de l’humanité des élites républicaines qui, dans le même temps, se lançaient dans l’aventure impériale et se trouvaient donc confrontées aux « races » que ce paradigme définissait, hiérarchisait, classait et auxquelles il assignait une position « naturellement » subordonnée, justifiant ainsi leur domination et sujétion. Pour traiter cet objet hors normes dans toutes ses dimensions, il s’agit, et Carole Reynaud-Paligot s’y emploie avec rigueur, de combiner les méthodes de l’histoire des sciences (d’où le recours à la notion de « paradigme »), de la biographie comparée des intellectuels, de l’histoire des institutions, de l’histoire sociale des sciences sociales et des sciences naturelles, mais aussi de l’histoire des relations entre culture et politique et de l’histoire intellectuelle du courant républicain. Cette ambition de transversalité n’implique pas toutefois un éclectisme paresseux ou un simple collage d’approches parallèles. En effet, par-delà l’histoire d’un courant « scientifique », l’anthropologie raciale, tombée aux oubliettes de la science actuelle, il faut comprendre comment et pourquoi ce courant a conquis des positions éminentes dans la vie intellectuelle et institutionnelle. Comment aussi il a pu exercer une influence durable au sein de la vulgarisation scientifique et des politiques coloniales alors même que ses insuffisances en tant que construction scientifique éclataient au grand jour. Il s’agit donc d’écrire une histoire sociopolitique de ces intellectuels « raciologues », c’est-à-dire de dépasser la monographie close pour une véritable interrogation sur leurs relations au champ politique républicain, sur leur réception parmi leurs concurrents et adversaires, sur les transformations, adaptations et renouvellement de leurs idées au fil des générations, et d’inventorier la diffusion de leurs thématiques dans de nouveaux espaces sociaux et intellectuels.
SUCCÈS D’UN PARADIGME, MISÈRE D’UNE IDÉOLOGIE
Ce projet ambitieux par la multiplicité des lectures, des sources et des éclairages méthodologiques qu’il implique aboutit à un ouvrage élégant qui allie érudition, nuances et démonstration cohérente. L’importante bibliographie rassemblée atteste que Carole Reynaud-Paligot s’affrontait à un sujet qui a déjà suscité une littérature conséquente, mais, au total, relativement décevante, précisément parce qu’elle reste enfermée dans une approche monographique et repose sur des problématiques obsolètes d’histoire des idées. Cette bibliographie est incapable de comprendre en effet les échecs et les succès de celles-ci, d’expliciter les tensions internes à ce champ disciplinaire où s’affrontent optimisme des Lumières et pessimisme fin de siècle, racisme modéré et racisme sélectionniste pré-nazi. L’approche de Carole Reynaud-Paligot, parce qu’elle combine l’histoire sociale des intellectuels et l’histoire des disciplines, est donc à la fois perspectiviste et constructiviste, mais aussi politique et culturelle, ce qui lui permet de surmonter la division arbitraire entre internalisme et externalisme qui prévaut en général en ces domaines. Elle analyse en effet en détail les usages multiples de ces schèmes et l’offre concurrente par rapport à quoi ce courant s’est défini et redéfini au fil de ses avatars sur deux ou trois générations. L’ouvrage repose sur la connaissance très poussée des écrits et d’une partie des papiers de tous les représentants de ce courant, mais aussi de leurs adversaires et de la bibliographie scientifique qu’ils ont suscitée. Carole Reynaud-Paligot ne s’est pas contentée des livres. Elle a exploré de très nombreuses revues savantes ou grand public de l’époque où cette « raciologie » était mise en œuvre, ce qui permet de mesurer son audience bien au-delà des cercles scientifiques. On arrive ainsi à des dizaines de milliers de lecteurs cultivés concernés. Mais elle retrouve aussi plus largement ces thèmes dans les ouvrages de vulgarisation, les manuels scolaires, où l’on atteint des centaines de milliers, voire des millions de citoyens ou élèves ordinaires des écoles de la République. L’étude enfin des actes de congrès, des articles de dictionnaires et d’encyclopédies, des correspondances publiées ou manuscrites permet de comprendre les enjeux internes et externes aux débats et les usages de ce paradigme racial. Carole Reynaud-Paligot peut ainsi mettre au jour la profonde influence jusqu’ici sous-estimée que certains schémas, notions, reconstructions de l’histoire de l’humanité, issus de ces auteurs, ont exercée bien au-delà de la Société d’anthropologie qui a compté à son apogée 757 membres en 1885, ce qui en fait une société savante de premier rang comparée aux autres. Ses principaux représentants ont pu en outre donner des cours dans le cadre de l’École d’anthropologie à 7 000 à 10 000 auditeurs annoncés, ce qui, à l’aune des effectifs d’une faculté parisienne du temps (les deux plus grosses, droit et médecine, rassemblent 3 000 à 4 000 étudiants à Paris à la fin du XIXe siècle), représente un public des plus conséquents. Ils ont multiplié les conférences de vulgarisation à Paris et en province, publié des collections chez les éditeurs scientifiques les plus reconnus, organisé des congrès internationaux dans le cadre des principales expositions universelles, fait traduire leurs livres et touché le public cultivé en résumant leurs idées dans les grandes revues culturelles ou de vulgarisation. Suprême réussite pour des savants et des intellectuels : grâce aux fonctions politiques ou administratives occupées par certains, la reconnaissance officielle de leurs idées ou suggestions politiques tirées de celle-ci a même été acquise. Ainsi Paul Bert, brièvement ministre de l’Instruction publique, s’y emploie au gouvernement, mais aussi dans les manuels scolaires destinés à l’enseignement primaire dont il est l’auteur. On aboutit à ce paradoxe : le « paradigme racial » s’est inscrit pleinement dans l’idéologie républicaine, et sa scientificité proclamée participe de la lutte anticléricale et du refus de la tradition biblique monogéniste. L’inégalité « démontrée » par la méthode anthropologique justifie l’entreprise impériale. La colonisation est inscrite comme l’aboutissement de l’histoire du progrès humain et la France, guide de l’Europe depuis la Révolution française selon la vision vulgarisée par Michelet, devient ainsi le guide des autres « races » en retard sur la voie de « l’ordre et du progrès » selon le mot d’ordre comtien. Ce racisme paradoxal ne s’identifie pas pour autant aux autres formes du racisme « purificateur » qui accompagnent l’essor du nationalisme et de l’antisémitisme dans les années 1890 qu’incarnent à l’époque un Vacher de Lapouge et un Gustave Le Bon. Les « raciologues », qui occupaient une position d’avant-garde politique et intellectuelle à leurs débuts sous le Second Empire, en raison de leur positivisme et de leur matérialisme, contre la vision spiritualiste et catholique dominante, sont à leur tour contestés, du côté conservateur ou réactionnaire, à partir du moment où ils s’identifient avec le pouvoir républicain établi. Pour les racistes extrémistes, qui auront leur brève et triste heure de gloire sous Vichy avec Georges Montandon, la République, par son souci d’égalité et d’éducation, est un signe de la décadence identifiée au « mélange des races » (par l’immigration, la colonisation) et des classes. L’anthropologie républicaine, si elle souligne les écarts et les spécificités de chaque « race », ne condamne pas définitivement les « races arriérées ». Elle entretient l’espoir que la mission civilisatrice peut réduire les écarts entre les Européens et les autres sans les supprimer totalement.
Il en résulte des politiques paternalistes qui tentent de masquer la brutalité de la colonisation et de la domination pour mieux assurer sa permanence. Mais l’apport le plus important du livre, au-delà de la reconstitution des controverses et des profils des tenants des diverses positions, est la démonstration de la résistance de ce paradigme au fil du temps alors même que ses tenants eux-mêmes sont de plus en plus sceptiques sur leurs méthodes, leurs résultats et leur scientificité à mesure que des faits nouveaux soulignent la fragilité des indicateurs que les pères fondateurs avaient jugés décisifs (indice céphalique, crâniométrie, etc.) Même les nouvelles sciences humaines qui essaient d’appréhender la diversité des groupes humains avec d’autres méthodes restent profondément influencées par certains éléments du paradigme, aussi bien la sociologie, la géographie, la « psychologie des peuples », l’ethnologie. L’hérédité raciale reste au cœur de la vision coloniale de l’entre-deux-guerres et inspire les politiques mises en œuvre par les grands proconsuls de la Troisième République formés à une époque où la Société d’anthropologie de Paris était à son apogée. La « mentalité » du colonisé justifie que la République applique à ces territoires des méthodes qui contredisent les principes qu’elle affiche en métropole. La « scientificité » de la notion héritée du paradigme confère une bonne conscience éclairée à des pratiques inégalitaires qui seraient dénoncées en métropole. On aboutit ainsi à une « politique des races » justifiée par la science vulgarisée au fil des générations antérieures. Ainsi cette histoire des intellectuels débouche sur l’histoire tout court puisqu’elle éclaire les grandes options coloniales (notamment en matière d’« enseignement indigène ») et la politique d’immigration de l’entre-deux-guerres. C’est finalement ce succès social, culturel et politique du paradigme qui explique pourquoi il reste influent dans les secteurs grand public, alors même que les milieux scientifiques en démontrent, au même moment, les impasses et les incongruités mais n’arrivent pas à s’en libérer puisqu’il est l’objet d’une croyance très générale qui contribue au prestige de leur science.
Christophe Charle, professeur émérite à l’Université de Paris I, IHMC, IUF
Introduction
Ce temps est aussi celui de l’essor des sciences et de leur institutionnalisation. Autour de Paul Broca, se constitue la nouvelle « science des races », une science avant-gardiste, qui crée des outils de mensurations afin d’engager une anthropométrie rigoureuse et une utilisation statistique des mesures des corps. Dans un contexte où la domination coloniale perpétue la dévalorisation des cultures dominées, l’entreprise classificatoire tourne à la hiérarchisation. Darwinisme social et spencérisme rencontrent un large écho dans la société française y compris dans ses franges républicaines. La compétition entre les races, le principe de la sélection naturelle renforcent les visions hiérarchisantes et inégalitaires (chapitre III). Les anthropologistes publient des ouvrages, créent des collections, vulgarisent leur science et prennent ainsi place au sein du paysage intellectuel français. Ils forment une communauté disciplinaire, un groupe social spécifique, dont les origines sociales, les formations, les carrières sont relativement homogènes ; en se référant aux mêmes valeurs, aux mêmes théories, aux mêmes techniques, ils donnent naissance à un paradigme scientifique qui fait autorité à l’époque. Le paradigme racial se construit en parfaite cohérence avec l’idéologie républicaine des débuts de la Troisième République. La reconstitution des itinéraires scientifiques et politiques de ces hommes de science atteste de leur inscription dans les réseaux politiques et met au jour les soutiens que ces liens ont permis. Ce paradigme racial républicain distille ses maximes au sein de la société française fin de siècle, des revues de vulgarisation scientifique jusqu’aux manuels scolaires (chapitre IV).
Si l’institutionnalisation de cette science a été rapide, c’est parce qu’elle a su répondre aux enjeux scientifiques et politiques de son époque. La notion de race humaine a ainsi participé aux débats scientifiques sur les origines de l’homme dans une France en voie de sécularisation, elle a contribué au grand combat de laïcisation de la société française. Les « races inférieures » sont devenues le « chaînon manquant » qui a conforté les théories transformistes et évolutionnistes remettant en question les origines divines de l’homme, mais aussi la place de la religion chrétienne dans la société française (chapitre V).
En cette fin de siècle, le temps est aussi à la rivarivalité entre les nations. Dans un contexte où la suprématie de la France est remise en cause par les deux autres sociétés impériales rivales, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, la question des origines des nations vient conforter les orgueils nationaux et le roman national intègre les apports de l’anthropologie raciale. Les Français du XIXe siècle sont bien les descendants des valeureux et brillants Gaulois (chapitre VI).
L’anthropologie participe aux côtés de l’histoire et de la philosophie à l’éthnogène de la nation française (chapitre VII). La raciologie fin de siècle n’a pas seulement contribué à l’entreprise classificatoire. En attribuant aux races des caractéristiques physiques, mais aussi intellectuelles, psychologiques, morales, elle a nourri une psychologie des peuples hiérarchisante et essentialisante dont le succès s’avérera durable (chapitre VIII).
Cependant, le champ scientifique est en pleine mutation à la fin du XIXe siècle. L’autonomisation de certaines disciplines, l’émergence des « sciences sociales » donnent naissance à de nouvelles exigences scientifiques. Nous tenterons de cerner dans quelle mesure ces nouveaux impératifs épistémologiques et méthodologiques ont entraîné des ruptures avec les postulats raciologiques. Quels usages historiens et géographes ont-ils fait de la race ? (chapitre IX) Les sociologues ont-ils totalement et unanimement pensé en dehors de la race ? (chapitre X).
Cette fin de siècle est aussi le temps de la colonisation. Les contextes de domination coloniale favorisent les visions dépréciatives des populations dominées, il n’est donc pas surprenant de voir la colonisation républicaine puiser dans la raciologie pour nourrir ces représentations et légitimer l’exploitation des territoires coloniaux (chapitre XI).
Si la science des races a connu son apogée dans la France fin de siècle, les apories de la démarche classificatoire se font vite sentir et les critères de classification s’avèrent au fil des décennies de plus en plus fragiles. Néanmoins, la race n’a pas dit son dernier mot. Le temps des doutes est aussi celui des espoirs car la vieille anthropométrie doit bénéficier des nouvelles avancées scientifiques, celles de la sérologie et de la génétique (chapitre XII).
L’installation de régimes fascistes et nazis aux portes de la France entraîne résistances et dérives tout en posant avec acuité la question de l’égalité et de l’amélioration des races (chapitre XIII).
La psychologie des peuples prospère plus que jamais sur les bancs de l’université, attribuant aux populations des caractéristiques psychologiques et intellectuelles guère nouvelles, tout en traduisant les nouveaux enjeux géopolitiques des années 1930, en l’occurrence la menace que constitue le « réveil » des peuples de couleur (chapitre XIV).
La psychologie raciale trouve également un terrain propice au sein du monde colonial, elle est censée éclairer les politiques coloniales tout comme les politiques de l’immigration, en prétendant identifier les immigrés désirés et indésirables sur le territoire métropolitain (chapitre XV).
Pour commander :
REYNAUD-PALIGOT, Carole (2021). La République raciale. Une histoire. 1860-1940. Paris : Presses Universitaires de France / Humensis. 1e édition « Quadrige », « Science, histoire et société ». 612 pages.
Prix : 18 euros sur le site Internet PUF.
A propos de l’auteur
Carole Reynaud-Paligot est une historienne française née en 1966. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Grenoble, docteur de l’EHESS, titulaire d’une habilitation à diriger des recherches (Panthéon-Sorbonne, Paris 1), Carole Reynaud-Paligot enseigne l’histoire et la sociologie à l’Université de Bourgogne. Elle enseigne en sciences de l’éducation à l’INSPE de Dijon, elle est chercheuse associée au Centre de recherche en histoire du XIXe siècle de l’Université de Paris 1. Elle a enseigné au sein de l’université de Franche-Comté et au sein des antennes parisiennes des universités américaines (Université de New York, Université de Californie) ainsi qu’à Sciences po Paris. Elle partage avec Évelyne Heyer le commissariat scientifique de l’exposition « Nous et les Autres. Des préjugés au racisme » qui s’est tenue au Musée de l’Homme à Paris en 2017-2018 et qui circule actuellement en France et à l’étranger sous des formes itinérantes. Spécialiste de l’histoire des intellectuels et de l’histoire des processus de racialisation, elle a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels : La République raciale 1860-1930 (PUF, 2006), Races, racisme et antiracisme dans les années 1930 (PUF, 2007), De l’Identité nationale. Science, race et politique. Europe-États-Unis. XIXe-XXe siècle (PUF, 2011), On vient vraiment tous d’Afrique ? (avec Évelyne Heyer, Flammarion, 2019). Elle a également publié Parcours politique des surréalistes 1919-1969 (CNRS éditions), L’Ecole aux colonies entre mission civilisatrice et racialisation 1816-1940 (Champ Vallon).
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