Angkor a-t-il vraiment vu un dinosaure ?

Angkor a-t-il vraiment vu un dinosaure ?

par Jonathan O’Brien et Shaun Doyle

Gros plan sur la sculpture du “stégosaure d’Angkor”. Les plaques sur le dos sont si facilement reconnaissables que les orateurs de CMI n’ont jamais reçu d’autre suggestion sur ce que cet animal pourrait être à part qu’il s’agit d’un stégosaure.


L’article de fond du magazine Creation de septembre 2007 “Angkor saw a Stegosaur?” montrait une sculpture sur pierre sur le temple de Ta Prohm, dans le complexe d’Angkor, au Cambodge (vers 1200 apr. J.-C.), représentant ce qui ressemble à une impression artistique d’un dinosaure de type stégosaure [1]. Comme ces preuves soutiennent clairement la vision biblique des dinosaures, elles ont naturellement provoqué la colère des athées qui se font le plus entendre. Voici leurs objections :

“Si c’est un dinosaure, ils l’ont sculpté à partir de fossiles.”

Une des objections est que les sculpteurs du temple pourraient avoir sculpté le stégosaure d’après des fossiles se trouvant à proximité. Cependant, il faut une formation poussée et beaucoup de compétences pour reconstruire avec précision à partir de fossiles une image montrant à quoi ressemblait un dinosaure [2]. Il n’y a pas de preuves de ce que de telles qualités fussent disponibles dans la culture cambodgienne de l’époque. Comme l’a remarqué un chercheur sur les dinosaures, s’il existe des représentations de dinosaures raisonnablement précises qui sont antérieures aux avancées modernes de la science de la reconstruction des fossiles, “alors un argument extrêmement puissant peut être avancé pour soutenir que les dinosaures étaient représentés non pas d’après des os, mais d’après des rencontres dans la vie réelle [3]” .

De plus, aucun fossile de stégosaure n’a jamais été signalé au Cambodge. Par conséquent, il est peu probable que des fossiles aient été à l’origine de cette sculpture sur le temple.

“Les “plaques stégosauriennes” ne sont que des décorations d’arrière-plan.”

Route vers le temple d’Angkor © iStockphoto.com / Vladmax

Certains objecteurs ont souligné que l’image du buffle d’eau immédiatement au-dessus du stégosaure sur le mur du temple avait un motif décoratif sculpté au-dessus de l’animal. Ils ont donc dit que les supposées “plaques” le long du dos du stégosaure ne sont que des symboles décoratifs d’arrière plan. La sculpture est donc celle d’une autre sorte d’animal de tous les jours se tenant devant un symbole de fleur, ou une autre ornementation en forme de feuille inconnue.

Cependant, les plaques le long du dos de l’animal sont différentes de tous les autres motifs décoratifs présents sur les murs du temple. Les plaques épousent également la ligne du dos et suivent exactement sa courbe. La forme des plaques est assez similaire à celle des plaques de stégosaures fossilisés connus. De plus, les plaques de la créature ont un relief sensiblement plus marqué que l’ornementation d’arrière-plan vue juste au-dessus du buffle d’eau.

“Il ne ressemble pas beaucoup à un stégosaure !”

Le contexte du “stégosaure d’Angkor” montre qu’il est représenté avec de nombreux animaux connus de la population locale, comme un buffle d’eau (au-dessus du stégosaure). 


“Lorsqu’on leur demande ce qu’ils en pensent, la réponse quasi universelle est ‘Stegosaurus’.”

Certains objecteurs pensaient que la sculpture ne représente pas la forme ni l’apparence connue des stégosaures typiques. Cependant, quand une photographie est montrée à un public dans le monde entier, lorsqu’on leur demande ce qu’ils en pensent, la réponse quasi universelle est “Stegosaurus”, sans aucune autre créature proposée à ce jour, d’après l’expérience des orateurs de CMI. Notez également que l’artiste ne faisait probablement qu’une représentation approximative de ce qu’il ou elle avait vu. C’est-à-dire qu’il s’agit d’une représentation d’une impression stylisée et artistique d’un dinosaure stégosaure vivant, plutôt que d’une impression “scientifique”. Nous voyons souvent une telle “liberté artistique” dans les œuvres d’art non scientifiques de toutes les cultures, qui montrent néanmoins clairement les principales caractéristiques identifiant une créature (par exemple, les défenses d’un éléphant). Un commentateur sur un site Web, qui s’est identifié comme un Cambodgien natif, et qui a estimé que la sculpture représentait effectivement un stégosaure, a écrit : “Si vous l’illustrez scientifiquement, comment peut-il être de l’art ? Et qu’en est-il du thème du mur ?”

Néanmoins, le sculpteur a pris soin de représenter le stégosaure se tenant sur la pointe de ses orteils, comme on le voit dans la patte avant. Selon les paléontologues, c’est en fait ainsi que les stégosaures marchaient et se tenaient : ce n’était pas avec les orteils dépliés comme on le voit souvent dans les expositions des musées.

“C’est seulement une créature imaginaire.”

Certaines personnes pensaient que la sculpture est une créature imaginaire : elle ne représente pas du tout un animal réel, comme certaines des autres sculptures du temple de Ta Prohm. L’artiste aurait imaginé une créature fantastique qui ressemblait à un dinosaure. Bien sûr, le problème avec cet argument est qu’on reconnaît très facilement un dinosaure dans cette représentation, en particulier un stégosaure. De plus, la plupart des sculptures représentent de vrais animaux de tous les jours qui devaient être connus des artistes qui ont sculpté ces images.

Conclusion

L’explication la plus simple est que la sculpture de Ta Prohm est une représentation stylisée d’un dinosaure de la famille des Stegosauridae. En d’autres termes, c’est la version d’un artiste de ce à quoi ressemblait la créature, et non la version d’un scientifique. Cependant, les principaux éléments d’un dinosaure stégosaure sont clairement représentés, à savoir le dos et le corps dinosauriens fortement arqués, et, surtout, les plaques le long du dos de l’animal. Aucune autre créature connue, fossile ou vivante, ne possède une telle rangée de plaques caractéristiques le long de son dos.

Certains ont souligné qu’il était problématique que l’image sculptée n’ait apparemment pas d’épines caudales, mais il existe des variations connues de taille et de nombre d’épines caudales chez les Stegosauridae. Et bien que la tête soit différente des reconstructions de stégosaures typiques d’après des fossiles, le fait que la créature ne correspond pas exactement à une reconstruction moderne montre qu’il ne s’agit pas d’une contrefaçon moderne. Il s’agit peut-être d’un type de stégosaure qui n’a pas encore été découvert par les paléontologues dans le registre fossile.

Cette sculpture ajoute aux preuves croissantes que l’homme a vécu aux côtés de dinosaures dans le passé, conformément à ce que la Bible indiquerait [4].

Références et notes

  1. Catchpoole, D., Angkor saw a Stegosaur? Creation 29(4):56, 2007 ; creation.com/angkor-saw-a-stegosaur.
  2. Bell, P., Bishop Bell’s brass behemoths! Creation 25(4):40–44, 2003 ; creation.com/bishop-bells-brass-behemoths.
  3. Nelson, V., Untold secrets of planet Earth: Dire Dragons, Untold Secrets of Planet Earth Publishing Company, Inc., www.UntoldSecretsofPlanetEarth.com, 2012, p. 19.
  4. C’est-à-dire toutes les créatures créées durant la semaine de création, certaines s’étant éteintes après la Chute et la Malédiction.

Source : https://creation.com/did-angkor-really-see-a-dinosaur